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-  et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) -

DAYS LIKE THESE. :: fort myers, florida, usa. :: fort myers beach la côte
Moïra ColemanDECEPTIVE APPEARANCES.
DECEPTIVE APPEARANCES.
Moïra Coleman
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 et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) Crackship6

age :  trente-cinq ans.
career :  serveuse, elle suit des cours du soir pour devenir agent immobilier.
civil status :  mariée eplorée. un mari devenu un fantôme. enceinte d’un homme qu’elle ne devrait pas aimé.
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(#) et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Sam 9 Mai - 1:54 }
Life goes on.
Gabe & Moïra


Elle pousse la lourde porte en ferraille de son dos, à reculons, deux gros poubelles dans chaque main, grimaçant légèrement sous le poids de celle-ci. L'air frais de la nuit vient caresser sa silhouette et les étoiles sont parsemées dans le ciel. Moïra s’arrête un instant pour observer l'immensité du ciel et prendre un bol d'air frais, l'intérieur étant un vrai aquarium de fumées de cigarettes et d'effluves d'alcool. Elle ferme les yeux et inspire profondément avant de nouveau se trimbaler ces deux fichus poubelles aussi lourdes que du plomb. Devant le container dans l'allée, elle en soulève une, non sans peine. Elle se mit à haïr intérieurement son boss. Moïra lui avait demandé poliment si il pouvait le faire à sa place, ceux à quoi il avait avait répondu « Vous avez voulu être l'égales des hommes, il faut assumer maintenant. » avec une aplomb déconcertant. Alors elle avait accepté sans broncher, plaquant son plus beau sourire hypocrite sur le visage avant de faire sa corvée. Elle balance la deuxième poubelle aussi difficilement que la première, puis passe son poignet contre son nez, songeant un instant à ses parents, un pincement au coeur en les imaginant voir ce qu'elle fait aujourd'hui. Toutes ses amies avaient fait des études et avaient un métier épanouissant. Elle, elle s'était sacrifié pour éviter à ses parents de dépenser leur argent se faisant trop rare. Alors elle avait écumé petits boulots sur petits boulots, ne restant jamais sans rien faire, se démenant pour survivre dans la vie. Maintenant qu'elle était seule à payer la maison, elle ne pouvait se permettre de faire la fine bouche. Alors elle accepte tout, sans sourciller, attendant patiemment de pouvoir finir les études qu'elle avait repris et de faire enfin quelque chose qu'elle aime. Mais ce n'était pas pour tout de suite et il fallait garder les pieds sur terre. Chaque soir, elle se maquillait, se vêtait de ces vêtements bien trop moulants à son goût en se disant que bientôt, elle tournera la page. Que Gabe sera de retour et sa mémoire aussi.
Reprenant chemin inverse, elle aperçoit au loin une silhouette se reflétant sous les réverbères. Moïra fronce les sourcils puis le reconnait en s'avançant un peu plus. « Tim. Tu cherches quelque chose? » demande-t-elle alors, l'homme s'approchant à son tour avec un sourire en coin. « Moïra. A vrai dire, c'est toi que je cherchais. » lance-t-il, les mains dans les poches, se plaçant à sa hauteur. « J'voulais qu'on parle de l'incident de l'autre fois. » continue-t-il, alors qu'elle se remet l'événement en mémoire. Tim, un brin éméchée, avait trouvé plutôt drôle de lui faire du rentre dedans de manière peu distingué et elle, elle l'avait giflé pour le remettre à sa place. « Oh ça? C'est oublié, on va dire que tu n'étais pas dans ton assiette. » lance-t-elle, un bref sourire sur les lèvres histoire de lui faire comprendre qu'elle passait à autre chose. Il fronce les sourcils, ne semblant comprendre pourquoi elle disait cela. « A vrai dire, j'attendais des excuses de ta part. » avoue-t-il, le reluquant de la tête aux pieds.  « Tu m'as quand même giflé et puis, faut pas s'étonner d'avoir ce genre de remarques vu comment t'es fringuée. » rajoute-t-il alors que Moïra se fige un instant, haussant les sourcils. « Pardon? » balance-t-elle, alors que Tim plonge ses prunelles dans les siennes avant de lâcher un rire en réduisant un peu plus l'espace entre eux. « Moïra, tu crois que j'vois pas ce tu fais? » lui fait-il remarquer, alors que la jeune femme recule à mesure que son interlocuteur, lui, s'avance. « La façon dont tu t'habilles, que tu te maquilles, que tu me regardes... » continue-t-il, Moïra se retrouvant complètement coincée entre lui et le mur, tentant de garder son calme. « Sache que toi aussi tu m'excites... » murmure-t-il au creux de son oreille, sa main remontant sur sa jambe. Moïra attrape sa main derechef et la repousse violemment. « Tim arrête de jouer aux cons, c'est pas drôle. » rétorque-t-elle. Ce dernier choppe les deux poignets de la jeune femme avant de la renvoyer brusquement en arrière. Moïra grimace sous le coup.   « Allez, un petit coup vite fait, j'suis sûre que t'en as autant envie que moi... » grogne-t-il, ses lèvres s'enfouissant dans le cou de la jeune femme. Le sang de Moïra se glace et elle s'immobilise, n'osant plus bouger. Elle tente de le repousser mais elle ne fait pas le poids. Il fait sauter les premiers boutons de son chemisier et elle tressaute, la panique au fond des yeux.
Alors ça allait lui arriver, à elle aussi. Mille fois elle avait imaginé cette possibilité, mille fois elle s'imaginait être plus forte que cela, à réussir à se défendre. Elle était complètement paralysée, complètement effrayée. Elle voulait crier mais sa voix lui manquait aussi. Alors ses yeux alertes cherchent un contact, quelque chose, quelqu'un qui pourrait l'aider à sortir de cet enfer.
AVENGEDINCHAINS
@Gabe Coleman
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Gabe ColemanDECEPTIVE APPEARANCES.
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age :  35 ans, avec l'impression d'un vide immense
career :  marin d'eau douce, mais au final très amère, se reconvertit en ébéniste
civil status :  marié à la plus belle femme, mais qui ne porte pas de nom pour le moment
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Sam 9 Mai - 6:04 }
et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies.
Elle t'a mis comme une claque
Assommé, tu n'sais plus qui tu es
Tu fais le fort mais tu craques
On le sait tous, on te connait
Et si ce matin, tu veux tout foutre en l'air, c'est facile
Je t'aiderai à l'oublier
Et tu verras au fil des années ta vie qui défile
Toujours à tes côtés @moïra coleman
Prisonnier d’un esprit enfermé à double tour, tu étais incapable de te souvenir. T’avais beau essayer de forcer la porte à coup de pied de biche, elle résistait. Seul, dans ta chambre, tu ne parvenais à y accéder, et ça te rendais fou. La colère rongeait tes opales, les rendant noirs comme la nuit, et Grace, ne savait que faire face au mur que tu étais. Car dans ta colère, dans ta peine, tu te renfermais. Tu ne désirais que solitude, et écouter le chant des sirènes. Mais cet appel, il était douloureux ce soir. Ces alliances autour de ton cou, elles étaient si lourdes, surtout qu’elle n’avait pas reprise la sienne. Moira, ce doux prénom qui t’obsédais tant. T’avais essayer d’obtenir des informations auprès de ta sœur, mais elle faisait la distribution au compte-goutte pour t’éviter le choc, la douleur. La genèse de ta vie t’échappais encore, et ça te pesait de plus en plus. Assis sur ta chaise en bois, tu étais avachi sur ton bureau, le regard perdu vers l’éclat de la lune, incapable de savoir quoi faire, où aller. Tu ne te sentais pas chez toi, et pire encore tu te sentais autre, ignorant. Elle avait peut-être raison Moira, peut-être que t’avais peur de savoir. Tu soupirais alors bruyamment, écoutant en fond la musique qu’elle t’avait dit d’écouter, mais si peu de chose te revenait. Juste elle, et sa robe blanche, elle et toi dansant. Mais rien d’autre. Tu serrais alors les poings, et tu te relevais brusquement, ignorant la douleur de ta hanche, et de ta jambe gauche. Tu prenais ta veste Gabe, et tu glissais un mot à Grace.

« - J’ai besoin de sortir, je reviens. »

Elle avait le regard triste cette petite sœur, les yeux brillants de douleur, et malgré ton vague à l’âme, tu n’as pas pu résister. A la serrer contre toi et déposer un baiser sur son front pour la rassurer, peut-être maladroitement. Elle te tendait ta canne, et tu la refusais, prenant les clés de ton véhicule adapté, et ceux de l’appartement. T’avais pas envie d’être un handicapé ce soir, juste Gabriel. Rien que lui, celui d’avant ton retour ici. Tu prenais l’ascenseur, la marche douloureuse, mais l’axe de ton corps bien droit. T’avais les traits tirés Gabe, la douleur se lisait sur ton visage, mais t’allais y répondre à son appel. Celui de l’océan. T’allais lui hurler ta colère, ta rage, parce que c’était tout ce qu’elle méritait, pour t’avoir tout prit. Alors tu roulais dans un des silences à couper au couteau, le regard grave, focalisé sur ton objectif. Prêt à ne rien lâcher. Et puis, ton instinct te disait de dévier ta trajectoire un instant, pour la voir. Juste une seconde. Grace t’avais lâché l’information sur son emploi, et t’avais besoin de savoir si elle allait bien. Alors tu te gardais devant ce petit bar, et tu descendais de ton véhicule, le cœur un peu plus léger, parce que tu ressentais sa présence. L’espoir de se souvenir dans un coin de ton cerveau. Elle avait ce pouvoir Moira, sur toi. Ta marche un peu moins bancale, plus sûre. Tu regardais à travers la vitre pour y voir un homme s’astiquer à la fermeture, et tu décidais d’aller à l’arrière au cas où elle serait aux tâches peu valeureuses de son métier. Et tu assistais à ça. La pire chose de ce monde. Ton regard se posait sur Moira, qui semblait au bord du gouffre, et ce mec qui touchait à ta femme sans aucune douceur, et sans son accord. La rage te consumait, et l’adrénaline pulsait dans ton système sanguin, te donnant des ailes. Ta marche n’était plus hésitante, ni même douloureuse. Tu te ruais sur le mec, l’attrapant par le col de son manteau, le soulevant au point qu’il ne touche plus pieds à terre, et tu l’éclatais sur le mur à vos côtés, l’empêchant de respirer de ton avant-bras.

« - On t’a jamais appris le respect mec ? Elle veut pas de toi, c’est pigé ? Maintenant casse toi avant que je t’éclate. »

Parce que t’étais prêt à tout pour elle. A la pire des folies. Tu lui assénais une droite bien placé avant qu’il s’en aille, et tu le jetais au sol pour qu’il comprenne que tu ne joueras pas avec lui. La colère dans le regard, tu te retournais vers Moira qui avait assister à ça, à ta bestialité. Tu serrais les poings un instant, puis tu te rapprochais d’elle, glissant ton manteau par-dessus ses épaules pour la couvrir. Il n’y avait rien à dire, parce que le silence avait quelque chose d’apaisant. Elle tremblait, elle n’était pas vraiment avec toi et c’était légitime. Elle avait besoin de ta protection, de ta chaleur Gabe. Alors tu glissais ta main dans son dos, l’autre sous ses jambes et tu la portais jusqu’à ta voiture, délicatement, pour qu’elle est chaud. Tu lui fis signe de rester ici, et tu entrais dans le bar pour t’approcher du patron.

« - Le prochain qui touche à Moira, j’le tue, c’est clair ? Alors met les bouchés doubles pour la protéger sinon, tu me reverras par ici. »

Ta menace était froide et flippante, ton regard en disait long, tout comme les muscles saillants de tes bras. Tu n’y allais pas avec le dos de la cuillère, et il fallait qu’il comprenne que tu seras prêt à tout pour elle. Il ne pipait mot face à toi, alors tu renchérissais.

« - Je l’a ramène chez elle, et t’as intérêt à la payer double avec ce qui s’est passé, parce que sinon je refais la décoration de ton bar. »

Il te tendais ses affaires, et tu les prenais avec brutalité. Et tu partais sans un mot de plus, la démarche fluide, la colère dans les yeux. T’en étais malade de ce qu’il venait de se passer, jamais tu aurais pu te pardonner d’être arrivé une seconde plus tard. Tu te mettais face à ton volant, t’enclenchais la première et tu roulais en direction de la mer, parce que c’était le mieux à faire, ignorant parfaitement où elle vivait. Tu n’eus que deux kilomètres à faire, mais quand t’es arrivé Gabe, t’as relâché la pression, et t’es redevenu cet éclopé douloureux. Mais tu feignais l’indifférence, tu ouvris ta porte, et sous les craquements douloureux de tes hanches, tu te rendais de l’autre côté pour voir comment elle allait. Tu ouvrais la porte et tu pris ses mains délicatement, tes prunelles dans les siennes.

« - ça va Moira ? »

Ton cœur douloureux de ne pas avoir été là pour empêcher ça. T’espérais juste que les dégâts seront réversibles, et que ta présence l’aiderait à faire face.
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Moïra ColemanDECEPTIVE APPEARANCES.
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Sam 9 Mai - 19:00 }
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Gabe & Moïra


Son souffle contre elle, ses lèvres contre sa peau, tout la dégoûte de tout son être. Son souffle se fait de plus en plus court et ses doigts à lui se resserrent un peu plus sur ses frêles poignets lorsqu'elle tente de se débattre. « Tim arrête, j't'en supplie... » murmure-t-elle, l'implorant même de mettre fin à cette grossière erreur. Il se fait de plus en plus brusque et ses prunelles ne voyant aucunes échappatoires, se remplissent de larmes. Elle n'essaye même plus de se débattre. Ça allait arriver, c'était certain. Son esprit vogue ailleurs. A ces images d’elle, victime, à terre, seule. Au mal que ça allait lui faire. Au mal que ça allait faire autour d’elle. « S’il te plait, Tim... » dit-elle, chuchotant si peu qu’elle se demande si elle l’a dit réellement ou si elle l’a seulement pensé. Dans sa tête, elle prie même le Seigneur pour que son patron ouvre cette foutue porte et qu’il vienne l’aider. Elle finit par fermer les yeux, tentant de s’apaiser. Tentant de se dire que ça allait passer, qu’il allait bientôt partir.
Le poids de ce fardeau, de cette erreur disparaît soudainement. La sensation des lèvres de Tim contre elle également. Elle ouvre les yeux, se demandant si tout ceci n’avait été qu’un mauvais rêve. Il était là, juste devant elle. Gabe, plus sauvage que jamais. Le regard noir, la mâchoire serrée à s’en casser la mandibule. Il ne semblait plus être l’être fragile et brisé qu’elle avait rencontré l’autre jour. Fauve, prêt à montrer qui était le roi de la savane. Mais que faisait-il ici? Comment avait-il trouvé où est-ce qu’elle travaillait? Etait-ce fortuit ou bel et bien voulu? Autant de questions qui resteront en suspens en vu de ce qu’il se passait actuellement. Alors que son esprit turbine encore et encore, son corps, lui, est à deux doigts de la lâcher. Elle tremble, de tout son être, les jambes cotonneuses, le moindre centimètre de son épiderme ayant la chair de poule, complètement tétanisée. Le bruit de leurs os s’entrechoquant la fait soudain sursauter. Tim finit au sol, geignant face aux coups. Les grands yeux sombres de Moïra se posent sur Gabe un instant, avec cet air paniquée qui ne l’avait pas quitté. Le voir s’énerver n’était pas quelque chose de nouveau, non. Ca arrivait même souvent, par le passé. Pour des disputes, à cause de la jalousie, ou parfois de son manque de patience. Mais là, c’était différent. Il était différent. Ça avait été brutal, bestial. Ses prunelles assombries croisent les siennes et elle baisse les siennes instantanément, honteuse. Honteuse qu’il la voit ainsi, maquillée comme un camion volé et vêtue de la sorte. Honteuse de lui montrer ce fragment de vie peu glorieux. Celui où elle se laisser manipuler grossièrement sans rien dire. Juste pour gagner de l’argent. Gabe retire sa veste pour la passer autour d’elle et automatiquement elle referme celle-ci un peu plus sur elle, comme pour se cacher. Ça peut paraître bête; il l’avait déjà vu dévêtu, mais la situation était assez gênante comme ça.
Moïra a l’impression qu’elle peut défaillir à tout moment. Cet accident, c’est la goutte d’eau qui fait déborder le vase. C’est trop. Trop de choses à supporter depuis des années. Sa tête lui faisait mal, affreusement, à force d’assimiler toute cette peine, cette douleur, à force de vouloir refaire le monde à sa façon, de vouloir garder le cap. « Tant que tu gardes le cap, rien ne peut t’arriver. » que Gabe disait autrefois. Elle a essayé, tant bien que mal, essuyant et bravant la tempête, la solitude, le vide. Elle n’avait récolté que des tempêtes encore plus énormes les unes que les autres. Alors c’était trop pour elle. Elle n’arrivait plus à suivre, aussi bien physiquement que mentalement. Elle était à deux doigts du burn out, Moïra. De se laisser couler. Le bras de son époux se faufile doucement dans son dos et elle ne touche plus le sol, se retrouvant dans ces bras. Exactement la même position que lorsqu’ils ont passé la porte de la maison lors de leur mariage. Pour le meilleur et pour le pire comme le veut la coutume... Est-ce qu’un jour le meilleur daignera se présenter face à eux? Le pire est là depuis longtemps, beaucoup trop longtemps. Instinctivement, elle passe ses bras fins autour de son cou et pose la tête sur son épaule, se résignant pour la première fois depuis deux ans, à voir quelqu’un l’aider. Elle se repose de tout son poids, comme si elle était en sécurité tout contre lui, comme si rien ne pouvait lui arriver. Arrivés devant la voiture de Gabriel, il ouvre la porte et la dépose ici, comme un oiseau tombé du nid que l’on veut soigner. Il lui somme de rester ici alors qu’il fait chemin inverse et les sourcils de Moïra se froncent alors qu’elle le voit passer la porte pour se diriger directement vers son patron. Il a l’air nerveux et fait de grands gestes avec ses bras, le pointant même du doigt. La brune se mord la lèvre, espérant de tout son coeur qu’il ne fasse pas quelque chose qu’il pourrait regretter. Finalement, il revient aussi vite qu’il est parti, comme un ouragan, ouvrant la portière et la claquant avant de démarrer en trombe, toujours passablement énervé.
Le trajet se fait dans le silence le plus profond. Moïra n’ose pas bouger d’un pouce ni dire ne serait-ce qu’un mot de peur de l’énerver encore plus. Il était dans une colère noire Gabe, une colère qu’elle n’avait jamais vu chez lui et c’était de sa faute à elle. Il finit par se garer et elle regarde autour d’elle. L’océan, forcement. Ils ont toujours fait ménage à trois avec lui. Sa portière à elle s’ouvre aussi et son mari se met à sa hauteur, glissant ses mains dans les siennes. Son regard parcourt ses poignets, violacés d’avoir été trop emprisonnés pour arrêter son chemin sur les phalanges de sa main à lui, bien trop rougis par le coup donné. Son pouce se pose doucement sur l’une d’entre elle, caressant doucement, comme pour faire disparaître cette vilaine blessure alors qu’il se questionne sur son état. Ses yeux se teintent soudainement d’une certaine inquiétude. « T’aurai pas dû faire ça Gabe... Je sais que tu voulais juste m'aider, mais t’aurai pas dû lui parler comme ça... » murmure-t-elle en un soupir. « Il faut qu’on retourne là-bas. Il faut que j’aille expliquer ce qu’il s’est passé à mon patron. Je... » lance-t-elle, prise de panique. « Je peux pas me permettre de perdre ce travail, j’ai besoin de cet argent. » renchérit-elle, ses grands yeux de biche apeurée croisant enfin le bleu de ses yeux, s’embrumant alors qu’elle remarque que les traits de son visage à lui s’était adouci. Si il la virait, elle perdrait leur maison, la seule témoin de leur souvenir commun, la seule chose qui l’avait rattaché à lui pendant deux ans. Elle serre ses mains, comme un appel à l’aide, comme pour l’implorer de répondre à sa requête.
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@Gabe Coleman
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Dim 10 Mai - 7:53 }
et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies.
Elle t'a mis comme une claque
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Tu fais le fort mais tu craques
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Douleur en ton sein, rage en ton cœur. Tu bouillonnais Gabe, depuis des jours, des semaines. Ce vide en toi te consumait, et tu étais incapable de lâcher prise, d’abandonner. Pour la simple et bonne raison qu’elles ne l’ont jamais faits. Moira comme Grace. Tu aurais pu retourner à ta vie de bohème, renoncer à retrouver toute once de passé, vivre comme si de rien était, mais t’en étais incapable. Parce que quand tu voyais le bleu innocent des prunelles de Grace, ou la détresse dans le regard chocolat de Moira, tu savais. Que tu ne pouvais renoncer, qu’il fallait te battre encore et toujours. Épuisé, enragé, tu ne parvenais pas tellement à contrôler tes émotions. Elles étaient décuplées, douloureuses, qu’importe l’instant, c’était tout fois deux. Parce qu’il fallait combler le vide en toi, il fallait avancer sans savoir. Marche douloureuse, poids dans le cœur et le corps, l’âme vidée, t’avais envie d’hurler, de cogner, d’éclater le monde à ton passage. Et ce soir, t’as eu l’occasion d’exprimer ton mal-être de la pire des façons. La violence, c’était pas tellement ce que tu étais, pourtant cogner ce mec qui a franchit les limites te fit un bien fou. Animal, bestial, t'avais laissé l'ours en toi éclater. Qu’importe la douleur de tes phalanges, ton esprit s’était apaisé, et ton cœur amoindris. Parce que t’étais encore capable de protéger et de pouvoir l’aimer à ta manière. Moira. Elle méritait pas l’insolence de ce gars, elle méritait pas la violence. Elle l’a vivait déjà au quotidien, nulle raison de laisser cet homme l’enfoncer un peu plus. Et puis qu’il pose ses mains sur elle, ça t’a rendu dingue Gabe. Ce désir d’appartenance irradiant ton système sanguin, animant ton cœur et ton âme. Elle était à toi, peut-être plus tellement aujourd’hui, et il était impossible qu’un autre soit encré en son sein, en son cœur. Alors quand elle a enfouis son visage dans ton cou, t’as pas pu faire autrement que de la serrer encore plus contre toi, pour lui prouver que toi aussi, tu serais là, pour toujours. Déposer un baiser sur son front pour la douceur, menacer son patron pour la violence. T’étais la dualité de ton être. L’équilibre précairement parfait. Et nul doute que tu ne pourras plus la lâcher après cet instant, car elle avait besoin de toi, à chaque instant. T’avais perdu vingt-trois mois de ta vie à ses côtés, il était impossible d’en perdre un de plus. Qu’importe le vide en toi. La pression avait due mal à descendre, parce que tes phalanges et ton corps était douloureux. T’étais tendu comme un arc, mais t’étais préoccupé par elle, par son bien-être. Tu refusais qu’elle se sente coupable de l’instant, et encore moins qu’elle s’inquiète pour l’autre connard. T’aurais pu t’énerver pour ses mots, mais l’océan et ses embruns eut raison de ta colère, l’étouffant à sa naissance. Tu approchais ta main de son visage et tu caressais sa joue tendrement.

« - Il n’a eu que ce qu’il méritait Moira. Il n’avait pas à te toucher de la sorte. Pas comme ça, pas sans ton accord. »

Parce que si elle aurait donner son accord Gabe, tu n’aurais rien dit, rien fait. Malgré le brasier de ton cœur, l’éclatement de ton myocarde au sol. T’avais beau ne pas te souvenir de ta vie avec elle, elle t’embrasait, elle t’animait Moira. Et la savoir dans d’autres bras que les tiens, te rendrait probablement malade. Mais désormais, elle ne possédait plus son alliance, elle était donc libre comme le vent, alors que t’y étais accroché comme la prunelle de tes yeux.

« - Il sait déjà ce qu’il s’est passé. Tu n’as rien à craindre Moira. Il te paiera, et puis au pire des cas, j’t’aiderais. C’est pas ce qu’on s’est promis ce jour-là ? Pour le meilleur et pour le pire. »

T’avais beau ne posséder que des brides d’un souvenir disparu, tu te savais lié à elle par la force d’un destin indomptable. Tu caressais sa peau délicatement, puis t’attrapais sa nuque délicatement pour poser ton front contre le sien. Incroyablement serein, et détendu. Ta colère envolée, ton cœur abîmé, inondé d’un amour incontrôlable. Parce que c’était ce que tu ressentais sous le vide sidéral, un amour conséquent. Tu fermais tes yeux un instant, profitant de l’instant, de l’odeur de sa peau, de la douceur des bruits de l’océan. Puis tu brisais le silence.

« - ça va aller Moira, je te le promets. »

Promesse que tu tiendrais, qu’importe l’issue de vos vies.
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Dim 10 Mai - 19:35 }
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Gabe & Moïra


Alors qu’il ouvre cette portière, Moïra ressent le vent se glisser à travers le manteau de Gabe et se perdre dans ses cheveux, les laissant voguer, librement. C’était bon, ce bol d’air frais, pour elle qui, il y a encore peu, voyait sa cage thoracique se bloquer et ses poumons manquer d’air. Ca lui démontre presque qu’elle est bel et bien en vie, les deux pieds sur la Terre et non dans ce doux Enfer perpétuel qu’était sa vie depuis quelques mois maintenant. Caressant doucement son mal, elle finit par fixer le visage de Gabriel. Scruter chaque centimètre de sa peau, de ses sillons, de cette tignasse frisé indomptable dont il se plaignait par le passé. De cette barbe de trois jours au creux de sa mâchoire alors qu’avant il mettait un point d’honneur à être tout le temps bien rasé. Parce qu’elle ne le faisait pas avant qu’il parte en mer et qu’elle ne l’a pas fait avant qu’il ne disparaisse et que la sensation de voir certains détails de lui dans son esprit était vraiment douloureuse et qu’elle ne voulait pas que ça se reproduise.
Gabe finit par lâcher sa main pour poser la sienne sur son visage, doucement, contrastant avec l’homme en colère qu’elle avait eu devant elle auparavant. Par le passé, elle lui aurait sûrement reproché d’avoir les mains rugueuses. Après sa disparition, elle s’est accroché à de tout petits riens qui le faisait penser à lui. Cette sensation en faisait parti. Il tente de la rassurer et de lui faire comprendre que ce qui s’était passé est tout à fait anormal. Elle le sait, tout ça, mais... « C’est beaucoup plus compliqué que ça, je... » lance-t-elle, cherchant ses mots avant de finalement laisser sa phrase en suspend. Parce que la suite ne plairait sûrement pas à Gabriel. Parce qu’elle est peu glorieuse. Parce qu’avouer que la Moïra féministe avec de fortes convictions avait rangé ses principes, son égo et sa dignité au placard et qu’elle se laissait peloter par des gros porcs pour se faire plus d’argent la heurtait au moins autant que ça pourrait le heurter lui. « Tout à l’air plus simple dans ton monde. » fredonne-t-elle doucement, un furtif sourire sur ses lèvres. Elle aimerait que ce soit le cas, vraiment. Mais tout n’est pas aussi clair que l’océan qu’il avait l’habitude de prendre. Un rictus s’échappe de ses lèvres quand il lui certifie que son patron la payerait. Elle n’avait jamais eu vraiment de problème avec lui pour le moment, du moins, elle avait tout fait pour, allant systématiquement dans son sens histoire de bien arrondir les angles. Mais elle l’avait déjà vu s’énerver et déraper face des employés prenant un peu trop leurs aises. Elle ne savait pas à quelle sauce elle allait être mangé lorsqu’elle y retournera et un frisson parcourt son échine rien que d’y penser. Elle secoue doucement la tête pour chasser cette horrible pensée.
Moïra plonge ses prunelles foncées dans celles de Gabriel. Pour le meilleur et pour le pire. Ils se l’étaient promis, l’un en face de l’autre, il y a huit ans de cela. Une promesse qui était devenu de plus en plus bancale au fur et à mesure des années écoulées sans même que l’un ou l’autre ne s’en rende compte. Lui a vouloir en faire trop pour qu’elle ne manque de rien, au point d’être cet éternel absent et elle à le regarder encore et toujours partir et n’avoir rien fait pour l’en empêcher, nourrissant une haine envers lui. « J’attend toujours le meilleur. » constate-t-elle, amère. Ses lèvres s’étirent en un sourire presque invisible. Dans le fond, elle le comprend Gabe. Il veut reprendre la place qu’il avait dans cette vie, plus que jamais, c’est complètement légitime. Mais la vie telle qu’il l’avait connu n’était pas immuable et elle n’était plus la même. Les gens n’étaient plus les mêmes non plus. Elle n’était plus la même. Plus rien n’était aussi limpide qu’avant. La sensation de ses doigts glissant sur sa peau pour se poser sur sa nuque la sort un instant de ses pensées. Il s’approche doucement, collant son front contre le sien, son coeur à elle augmentant sa cadence, et lui lui promettant que tout allait bien se passer. Elle aimerait tellement y croire. Elle y croit presque, même, quand il le dit de sa voix rocailleuse. Silencieuse, elle ferme les yeux et elle frotte doucement son nez contre le sien. Ce rituel du passé qu’elle reproduisait instinctivement. Moïra reste comme ça, sans piper mot. Pas parce qu’il n’y avait rien à dire, mais parce qu’elle ne voulait pas rajouter de la complexité là où il y en avait déjà. « Ramène-moi à la maison. » lui demande-t-elle en murmurant. Parce que oui, c’était encore leur maison, malgré tout.
(...) Gabe se garait enfin devant la maison familiale après les indications de Moïra. Elle se mord furtivement la lèvre. La vision de son mari devant sa propre maison, c’était inouï. Elle reste comme un instant, passant sans doute pour une folle. « Tu devrais entrer. » balance-t-elle à la hâte. C’était sorti tout seul, comme un cri du coeur. Avec quelques secondes de recul, elle se dit que cette proposition paraît plus hasardeuse qu’autre chose. « Enfin je voulais pas... Je veux dire... Beaucoup de souvenirs se trouvent ici, ça pourrait peut-être t’aider, loin de moi l’idée de... Enfin tu vois quoi... » balbutie-t-elle. Elle ferme les yeux un instant et penche la tête, se rendant compte à quel point elle peut paraître ridicule. « Je veux pas te brusquer. Prend le temps qu’il faut. Mais tu peux entrer si tu veux. Je te laisse considérer la question. » finit-elle par dire alors qu’elle ouvre sa porte pour sortir de la voiture. Elle traverse la route et se dirige vers le porche. Elle se tourne un instant vers lui et lui sourit doucement, ouvrant la porte. Elle entre mais ne referme pas, lui laissant le choix de se plonger dans son ancienne vie ou d’attendre encore un peu.
AVENGEDINCHAINS
@Gabe Coleman
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Gabe ColemanDECEPTIVE APPEARANCES.
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Gabe Coleman
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age :  35 ans, avec l'impression d'un vide immense
career :  marin d'eau douce, mais au final très amère, se reconvertit en ébéniste
civil status :  marié à la plus belle femme, mais qui ne porte pas de nom pour le moment
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Lun 11 Mai - 7:05 }
et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies.
Elle t'a mis comme une claque
Assommé, tu n'sais plus qui tu es
Tu fais le fort mais tu craques
On le sait tous, on te connait
Et si ce matin, tu veux tout foutre en l'air, c'est facile
Je t'aiderai à l'oublier
Et tu verras au fil des années ta vie qui défile
Toujours à tes côtés @moïra coleman
Les embruns salés, les assauts des vagues sur ton cœur, sur ton corps. Ça pourrait te laisser amère Gabe, mais non. Divin chant à tes oreilles, elle te rappelle à elle pour une danse éternelle. Pourtant elle t’a brulé, cette mer. Pourtant elle t’a écorché, cette nymphe. Elle t’a détruise, mis plus bas que terre, elle t’a arraché à ta vie d’avant. Par égoïsme, par volonté. Tu devrais la fuir, l’ignorer. Et pourtant, t’es si souvent près d’elle. Elle, source de tes galères, source de ta rédemption. Elle qui t’a permise de marcher de nouveau, de pouvoir extérioriser ta peine et ce vide immense. Tu ne comptais plus le nombre de soirs où tu as hurlé ta peine sur ce sable blanc, et où, elle est venue à tes pieds, engloutir ta peine. L’océan était bien des choses, mais t’ignorais si elle était le bien, ou le mal. Et son chant ce soir, s’éteignait à mesure que tes mains touchaient le visage de Moira, à mesure que ton souffle se faisait court, et au point où tu ne vois plus qu’elle, et rien d’autre. L’abnégation la plus totale, parce qu’il n’y avait que cette femme, et nulle autre néréide à la frontière de ton esprit. Aucun doute, aucun mal, juste des sentiments, purs et brutales, inhérents, inéluctables. Ton âme intrinsèquement lié à la sienne sans que tu ne saches pourquoi. C’était ainsi, et tu n’avais nulle question à te poser. Elle cherchait à te convaincre d’une autre possibilité à ce qu’il c’était passé ce soir, mais tu refusais d’y croire. Impossible pour toi qu’on veuille lui faire du mal. D’elle-même, elle cessait ses paroles pour laisser le silence vous noyer. Ton sourire était empreint de conviction, de sérénité, tu refusais tout simplement qu’il puisse en être autrement. Puis sa phrase te percutait en plein cœur, parce que c’était votre réalité : vous étiez des inconnus. Tu ne savais rien d’elle, et elle rien de toi. Amère sensation. Les yeux clos, tu devais remettre le monde en place, car rien n’était beau dans ton monde.

« - Si seulement tu savais, à quel point, mon monde est plus chaotique que celui dans lequel on vit. »

Un monde de ténèbres, de néant, de douleur, de souffrance. Ton quotidien était en loin idyllique, il était aussi froid que la glace, aussi ignorant qu’un enfant alors que t’étais plus proche du milieu de ta vie. Et la peur, sans cesse, que ta vie t’échappe. Mais tu refusais d’en dire plus, d’en montrer plus. Les cicatrices sur ton corps t’appartenaient, comme le désert de ton âme. Tu n’avais jamais été aussi sincère que lorsque tu as prononcé ces mots. Tu as mis une vérité sur ta vie Gabriel, et cet océan d’incertitudes ponctuait tes pas, mais il était invisible aux yeux des autres. Tu soupirais un instant, douloureux, et tu perçus ces mots qui mirent un point final à la douleur de ton cœur. Ta conviction intime était désormais vérité : tu n’avais été qu’un nul. Un raté. Parce que t’avais brisé l’âme de cette femme, et c’était uniquement ta faute. La douleur était telle que tu serrais le poing dans sa main, et les sourcils froncés, les yeux clos, tu murmurais près de son visage.

« - Je suis désolé. Tellement désolé. »

Désolé d’offrir une vie de merde, désolé de ne pas avoir été à la hauteur, désolé d’avoir tout gâché. Cet homme du passé était tellement décevant que tu ne savais plus vraiment si tu voulais en savoir d’avantage. Tu relâchais la pression un instant, puis tu pris une longue inspiration. Moira, semblait-elle, vivre un doux instant, son nez frottant le tien, comme un fragment de passé. A la lisière de ton esprit, tu te souvenais de quelques instants similaires, mais au moment où tu penses en saisir l’intégralité, ils t’échappent, te glissent entre les mains. Tu t’en étais accommodé avec le temps, mais ce soir, ça semblait plus dure qu’à l’accoutumée. Puis elle te demandait de la ramener chez vous, et tu t’exécutais Gabe, même si te séparer d’elle à cet instant précis, t’arrachais le cœur à pleine main.

(…) T’avais suivit avec précisions ses indications, mais dans le fond, t’en avais pas tellement eu besoin. Parce que c’était inné. Tu savais. Tu ignorais beaucoup de choses, mais pas le chemin de ta maison. Mais tu n’avais rien dit à Moira, pour ne pas lui donner de faux espoirs, parce que le vide en toi, il était toujours là, constant. Tu voyais la façade de cette maison comme si c’était un mirage. Avec la sensation de déjà-vu, mais rien ne te revenait. Le néant. C’est l’entrain de Moira qui te ramenait parmi les vivants, et te fis sourire. Parce qu’elle l’avait dit si vite. Et la voir sourire, te fit un bien immense Gabe, parce qu’elle colmatait le trou dans ta poitrine. Puis elle bégayait, elle se reprenait, et ça t’amusais encore plus, ton sourire plus grand.

« - Je comprends, ne t’en fais pas. »

Nul mal n’était commit. Et mieux encore, elle te laissait le choix de venir, ou non. T’ignorais si c’était le bon moment, si ton cœur, ton âme était préparé à ça. Tu la voyais partir, s’éloigner de toi, passant ce porche, et un regard, s’adresser à toi. L’espoir dans ses prunelles. T’étais tétanisé Gabriel, t’avais tellement peur de décevoir, le monde entier, mais aussi toi-même. Cramponné à ton volant, t’ignorais quel était le bon choix. Prendre la poudre d’escampette, ou affronter ta réalité. Alors tu relâchais la pression Gabe, t’écoutais ton cœur, et tu sortais. Tu pris une bouffée d’air marin, et tu fermais ton véhicule. La marche difficile, mais le corps dressé, t’étais prêt. A savoir ou à ignorer. Mais tu allais le faire, pour Moira, pour Grace, pour toi-même. A mesure que tes pas te conduisaient chez vous, ton cœur se serrait, parce que tu ne reconnaissais rien, tu ressentais juste. L’ambiance était emprunt d’un passé dont tu n’arrivais pas à y accéder, et putain ce que c’était douloureux de ne pas savoir. Tu franchissais le pallier de la porte et Moira refermait derrière toi. Et là, tu fus incapable de parler, tes yeux se remplissant de larmes tant tu étais habité par des forces contraires. Tu n’étais pas du genre à montrer tes émotions Gabe, mais là, c’était trop dur de feindre l’indifférence, quand ton passé est sous tes yeux, mais que t’es incapable de te souvenir. Tu voudrais faire demi-tour, parce que t’es envahi par la peur irascible de ne pas y arriver, mais elle est là, près de toi, te donnant le cœur d’avancer, de continuer. Alors, un pas après l’autre, le craquement de tes hanches pour seul bruit dans la pièce, tu redécouvres ce que tu as mis des années à bâtir, et tes yeux se posent sur ces photographies. Une, vous représentant dans cette maison de famille que tu as vu dans celles de Grace. Puis une seconde de toi sur un chalutier, et ton cœur se serre, car le chant des sirènes avait un goût amère. Et ce cadre, faisant écho à ton souvenir le plus profond. Tu t’en saisis Gabe, et tes mains serrent le bois tant la douleur est intense. Tu le pose contre ton cœur, contre ces alliances, et tu fermes les yeux Gabriel, parce que c’est trop dur. Cette photographie-là, elle transcendait ton âme. Parce qu’elle était le reflet de tout ce que tu as perdu : l’amour. Toi, et Moira. Elle, dans sa robe blanche, toi, dans ton costume gris. Le rire sur vos lèvres, et toi, qui l’élève plus haut que le ciel lui-même. Vous étiez heureux, et tu as tout gâché. Et tu la sens, cette peine immense te parcourir Gabe, elle te fait frissonner. Et là, tu ne peux pas faire autrement que de réaliser la profondeur de tes émotions. Tu reposes le cadre, doucement, et t’essuies tes larmes des pans de ta veste, en t’excusant.

« - Pardonne-moi, je … J’ai… Pardon. »

Tu n’arrives même pas à t’exprimer Gabriel, parce que c’est hors de ton contrôle tout ça. Les émotions décuplés depuis que t’as tout perdu, t’as jamais eu l’habitude de les montrer aux autres. Encore moi à Moira, elle qui est le fragment de ton passé que tu as perdu à tout jamais.
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Moïra ColemanDECEPTIVE APPEARANCES.
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Lun 11 Mai - 15:02 }
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Gabe & Moïra


Chaotique. Voilà comment Gabriel résumait sa vie actuelle, son monde à lui. Alors elle réfléchit brièvement Moïra, fait fonctionner sa caboche. Quelle égoïste. Depuis qu’il est rentré de nouveau dans sa vie, elle déverse son mal-être, sans concession aucune. Et lui, il était là, il encaissait sans broncher, le portrait qu’elle dépeignait de lui, les imperfections qu’elle lui trouvait, tout. Il était là, aussi fragile qu’un oiseau tombé du nid et elle, comme à son habitude, elle a parlé avant de réfléchir. « Toi et ton impulsivité, vous me faites chier. » qu’il lui disait souvent Gabe, lors de leur dispute, piqué au vif, claquant les portes de la maison. Et elle regardait tellement son nombril qu’elle n’avait même pas pris le temps de voir qu’il avait foncièrement changé Gabe. Cet accident l’a changé. L’idée de le savoir seul durant ces deux années la rendait malade. Elle l’imagine complètement apeuré, sans souvenirs, sans famille, rien. Juste lui et son corps abîmé. Elle n’avait pas été assez courageuse pour le retenir ce soir-là, aveuglée par sa colère et elle n’avait pas été assez courageuse pour le rechercher après son accident. Grace elle l’a été. Férocement, elle n’a jamais rien lâché, persuadé que son cœur battait quelque part dans ce monde. Elle avait préféré se laisser bercer par les paroles de son entourage qui disait qu’il l’aurait retrouvé depuis tout ce temps. Alors elle avait lâché la bride et ses derniers espoirs. Si elle avait fait comme Grace, si elle l’avait aidé correctement, peut-être l’auraient-elles retrouvé plus vite et il n’aurait pas été seul et abandonné de tous. Il a dû se reconstruire de sa seule force à lui Gabe. Refaçonner un corps et un esprit à l’abandon sans avoir personne sur qui se reposer. Sans pouvoir confier ses peines, ses questionnements et ses craintes. Alors les plaintes de Moïra paraissent presque dérisoires face à tout ça. Ce déferlement qu’il a subi, aussi voir plus fort que les vagues de l’océan qui l’a emporté en son sein. Tout contre elle il s’excuse et son cœur se serre un peu de le voir si désemparé. D’être un étranger face à l’homme qu’il était et de ne pas être en accord avec lui, faisant son mea culpa comme pour expier les fautes de son autre caché au fond de lui. Ses doigts viennent alors frôler la chevelure de son époux pour finalement frotter la naissance de sa barbe. Comme pour lui dire « Ne t’en fais pas, c’est rien, c’est vraiment rien.». Parce que dans un couple, on partage le pire comme le meilleur et que même si le pire s’était immiscé entre eux, lentement, vicieusement, Moïra n’avait rien fait pour apporter le meilleure, se laissant emporter par la fatalité de ce qu’était leur vie et se disant que demain sera forcément meilleur. Sans se douter que demain n’arriverait jamais.
Et puis face à cette maison, tout les deux dans cette voiture, le ciel semblait s’éclaircir. Elle pensait que demain n’arriverait pas et puis il est là, embaumant l’habitacle, avec l’odeur de l’espoir et d’un autre horizon. Elle se remémore le jour où ils se tenaient là, tout les deux, pour la première fois. Son beau sourire à lui plaqué sur ses lèvres, se glissant derrière elle, la tête sur son épaule et ses bras protecteur enserrant sa taille alors qu’elle regardait le paysage, lui promettant que cette maison sera à eux, rien qu’à eux. Et il n’avait pas menti. Il s’était saigné pour l’acheter tout seul, pour qu’elle ait un toit sur la tête, peu importe les sacrifices. Cette maison, elle a abrité leurs rires, leurs pleurs, leurs doutes, les plus féroces de leurs disputes et les plus belles réconciliations. Elle ne pouvait pas se séparer de tout ça, alors quand il a disparu, cela lui a semblé normal de reprendre le flambeau et de tout mettre en œuvre pour que cela reste leur maison. Alors le voir ici, pour elle, ça relevait presque du miracle. Parce qu’elle pensait que ça n’arriverait plus jamais. Elle lui avait proposé de rentrer, à la hâte, presque un souhait déguisé, comme une gosse en train de faire un caprice. Maladroitement, elle tente de se rattraper, tant bien que mal, passant un peu pour une idiote. Alors il sourit Gabe, de ce sourire qui la faisant fondre et qui lui réchauffait les entrailles. Qui lui faisait croire encore à cette complicité qu’ils avaient eu par le passé et qui s’était fanée au fil du temps.
Devant la porte de chez elle, elle le regarde un instant et espère secrètement et de toutes ces forces qu’il viendrait la rejoindre. Peut-être parce qu’elle avait changé d’avis et qu’elle était prête à l’aider, plus que jamais. A réparer son cœur, à réparer les blessures, à colmater les brèches. A l’intérieur, ses prunelles se posent sur ses livres de cours éparpillés partout. D’un pas rapide et d’un geste vif, elle les attrape et les cale sous son bras. Bien sûr qu’elle était prête à lui rappeler sa vie d’avant. En revanche, elle n’était pas prête à lui apprendre sa vie d’aujourd’hui. Elle finit par se retourner. Il était là et son coeur rate un battement. Elle ne pensait pas que de le voir dans ce décor la chamboulerait autant. Elle se prenait le passé brutalement en pleine tête, comme une vague salée d’une mer agitée. Elle secoue légèrement sa tête, avant de s’avancer derrière lui pour fermer la porte et discrètement ranger ses bouquins dans la commode de l’entrée. Elle n’ose pas bouger Moïra, le laissant re-découvrir cette maison de son oeil neuf. Elle n’ose pas parce qu’elle a l’impression d’assister aux retrouvailles entre le passé et le présent. Et ce qu’elle y voit l’émeut. La bouleverse même, alors qu’elle le voir étreindre ce cadre, vestige d’un jour heureux. Elle reste là, immobile, interdite, les larmes au bord des yeux alors que lui semble totalement submergé. C’était anormalement intense de le voir se raccrocher à ce bout de bois avec autant d’émotion. Il finit par le reposer et se tourner vers, essuyant toutes marques de larmes sur son visage. Alors elle tente de ravaler elle aussi les siennes, tant bien que mal. Gabe est complètement chamboulé, s’excusant une énième fois, perdant ses mots. Elle fronce les sourcils alors que ses larmes menacent de sortir. « Hey, tu n’as pas à t’excuser. » le rassure-t-elle, secourant légèrement la tête par la négative. « Cette photo aura huit ans le mois prochain. » rajoute-t-elle, bien que cette information n’a aucunes importances en ce moment, vraiment. « Ça a été une journée magnifique. Sans doute la plus belle de ma vie. » renchérit-elle. Elle le pensait de tout cœur. Tout avait été si parfait cette journée-là. « Tu peux la prendre si tu veux. Tu peux prendre ce que tu veux ici, c’est chez toi après tout. » lui fait-elle remarquer, un sourire discret au coin des lèvres. Elle semble aussi perdue que lui; elle ne voulait pas le brusquer et ne savait pas vraiment par où commencer.« Je pensais pas ce que je t’ai dis tout à l’heure. » s’exclame-t-elle presque, venant de se rappeler à quel point elle avait été cruelle avec lui. « Parce que même si je t’ai haïs un nombre incalculable de fois d’avoir passé cette porte et de me laisser seule parce que tu préférais la mer à ta vie de famille, je savais dans le fond que tu faisais ça parce que tu voulais que je sois bien et... » commence-t-elle à dire, le souvenir amer. « Je sais que tu m’as aimé profondément, j’en ai jamais douté. Et moi aussi. C’était ça le meilleur. Je... j’voulais que tu le saches. » conclut-elle. C’était maladroit, elle n’était pas sûr qu’il est bien compris le sens de ses excuses, mais elle tenait tout de même à lui dire, malgré tout.
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Mar 12 Mai - 9:57 }
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Cœur éclaté, cœur morcelé, t’es incapable de te rappeler. De la force de tes sentiments, de ton passé. Un passé composé totalement inexistant, un présent en pointillé, t’es l’ombre d’un homme Gabriel. Et cette maison, l’agencement des pièces, la décoration, ça te laisse un goût doux-amer dans la bouche. Parce que t’as cette sensation de connaître, tout en ignorant. Et ça te fout les frissons, parce que t’as que des brides de souvenirs, et pas leurs intégralités. Ça te frustre, ça décuple tes émotions bestiales. Parce que t’es rien d’autre qu’une coquille vide. Et cette photo contre ta poitrine Gabe, c’est la seule chose qui te ramène sur Terre, et non en mer, tout comme ses alliances autour de ton cou. Là seule chose qui t’empêche d’en finir avec tout ça. C’était une douleur inimaginable d’être vide de vie, de souvenirs. Et personne n’était en mesure de le savoir, ça, l’étendue des dégâts de ce putain d’océan. T’étais seul face à toi-même Gabriel, et il en sera toujours ainsi. C’était comme un film abîmé par le temps, tu ne parvenais qu’à te souvenir entre guillemets, jamais au complet. Et puis cet homme sur cette photographie, il te ressemble tellement, mais il est étranger. Parce que t’arrives pas à comprendre son mécanisme de fonctionnement, le pourquoi de toutes ces absences. Pourquoi quitter Moira si souvent pour un océan indomptable ? ça avait forcément une raison. Il était pas possible que tu es pu être aussi égoïste. Alors quand tu as reposé ce cadre, t’as pas pu faire autrement que de te reprendre, parce que t’avais pas l’habitude de confier ton désarroi aux autres, t’étais seul, toujours seul. Ton regard était fuyant, parce que t’avais peur de son jugement, peur qu’elle est peur de ce que tu es devenu. Pourtant, t’as pu lire – dans la fraction de seconde où ton regard à croiser le sien – qu’elle était touchée, autant que toi. Comme si elle réalisait l’étendue de ta peine, enfin. Elle cherchait à te rassurer, à te consoler, mais à vrai dire, t’étais terrifié Gabriel. Comme un enfant ayant peur de l’orage, se cachant sous les couettes. Avec cette envie au creux du ventre, de fuir. Comme un lâche. Elle te décrivait l'évenement le plus beau de sa vie, un moment que tu aurais pu partagé avec elle, si seulement, tu pouvais t’en souvenir. Tu te souviens juste des émotions, et de leurs intensités. Ta seule certitude dans ce monde. Tu serrais les poings, la mâchoire, déçu d’être incapable de te souvenir. Puis elle te proposait de l’emmener avec toi, cette photographie. Tu jetais de nouveau un coup d’œil, puis tu hochais la tête à la négative.

« - Elle fait partie de cette maison, je ne peux l’emporter. J’en serais incapable. »

De quoi Gabriel ? De te souvenir ? Ou de te faire du mal en la gardant près de toi ? Probablement des deux. Tu te passais les mains sur le visage, puis t’essayais de lui rendre ce sourire, mais le brasier en toi, t’empêchais d’être heureux. Puis ses mots firent tilte dans ta tête, parce qu’elle semblait vouloir s’excuser de ses mots, souvent durs, à ton encontre. Mais à vrai dire, elle avait le droit de te mépriser, t’as pas su revenir à la maison. Alors tu t’approchais d’elle, et tu caressais sa joue. Tes opales turquoises emplis de larmes, le filtre de tes pensées pétés, t’allais être sincère avec elle.

« - Tu n’as pas à t’excuser d’être dure avec moi Moira, j’suis l’seul fautif dans cette histoire. »

Ta voix vrillait un instant, mais tu ne t’arrêtais pas pour autant.

« - J’ai pas été foutu d’revenir à la maison. C’est de ma faute tout ça. »

Tu fermais les yeux, laissant une larme rouler sur ta joue. Puis tu te mordais la lèvre, relevant la tête, convaincu de quelque chose.

« - J’me souviens de rien, j’suis qu’une coquille rempli de vide. Pourtant, j’ai la certitude de t’avoir aimé jusqu’au fin fond de mon être, d’avoir donné mon âme au diable pour ton bonheur. Il y a forcément une raison à ses absences, j’en suis convaincu. »

Et tu regardais autour de toi Gabriel, tu déposais un baiser sur le front de Moira, délicatement, avec un amour débordant, et tu reculais pour t’aventurer dans d’autres pièces. Cette cuisine aux couleurs vives, cette véranda exposé aux étoiles, le salon chaleureux, mais c’est à l’étage qu’une voix t’appelait. Innocente, irradiante. Alors tu te fiais à ton instinct Gabriel, et tu montais. Avec difficulté, mais avec conviction. Trois pièces s’offraient à toi. Mais c’était celle de gauche qu’avait le plus d’aura en toi. Elle était là, cette grosse porte en bois, tamisé par l’ombre, innocente. Tu t’approchais, et quand tu essayais de l’ouvrir, elle fit barrage. T’empêchant d’y entrer. Pourtant, c’était là que tu devais aller, tu le savais. Moira essayait de te faire comprendre qu’elle n’avait jamais pu l’ouvrir, mais tu ne renonçais pas Gabriel. Tu levais tes yeux vers la charpente et de ta hauteur, tu tapais dans une encoche, et une clé en sortait. Tu t’en saisissais, et tu ouvris la porte, espérant ainsi l’accès à tes souvenirs. Tes pas te conduisaient à l’intérieur, comme un semblant de bureau, un semblant d’atelier. Mais ce qui attirait tes yeux Gabriel, c’était ce landau de bois. Façonné de tes propres mains, parce que c’était ton œuvre, tu le sentais jusqu’au profond de ton cœur. Le mobile au-dessus, et la boite à musique. Tu murmurais alors.

« - La voilà, la raison. »

Comme pour te convaincre que ça avait un sens d’avoir été aussi égoïste, absent. Tu tenais la raison de tes au revoir allant jusqu’à l’adieu, l’espoir d’un enfant à naître, et de la prospérité de ton couple. Tu t’étais battu pour elle, pour vous, jusqu’à ce que la mer emporte tout sur ton passage. Tu t’approchais du landau, et tu retirais la poussière délicatement de tes mains charnues, au bord des larmes, et d’un précipice sans réel fond, et alors tu posais la question qui te tuerais.

« - Nous n’avons jamais eu d’enfant n’est-ce pas ? »

Parce que ça voulait dire que ta bataille avait été vaine, et que tes efforts avaient été engloutis dans le fond de cet océan de malheur.
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Moïra ColemanDECEPTIVE APPEARANCES.
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Jeu 14 Mai - 23:04 }
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Gabe & Moïra


 Moïra a un petit pincement au cœur lorsqu’il refuse de prendre la photo. Parce que c’est la seule chose qu’elle avait à lui offrir, avec son soutien et ses souvenirs. La vérité, c’est qu’elle est complètement désarmée face à la situation. C’était tellement miraculeux qu’il soit là, devant elle, alors qu’elle l’avait pensé au fond de l’océan, perdu à jamais. Aussi cruel que ça puisse paraître, plus d’une fois elle s’était préparée à ce qu’on vienne taper à sa porte et qu’on lui dise que Gabe n’était plus de ce monde. Elle se refaisait ce scénario, encore et encore. Elle espérait vraiment que ce ne soit pas le cas. Mais son éducation terre à terre lui murmurait qu’il n’y avait plus aucunes chances au bout de deux ans. Alors maintenant, il fallait composer avec son retour et les défauts de sa mémoire. La vérité, dans tout ça, c’est qu’elle avait peur Moïra, peur de le décevoir, peur que la vie qu’il a eu ou qu’il pourrait avoir ne lui convienne pas, peur d’oublier des choses et peur d’en dire trop. « Comme tu voudras. Je ne te force à rien, vraiment. » lui répond-t-elle, un brin déçue. Alors elle se met soudainement à douter. C’était peut-être trop tôt pour l’emmener ici. Un lieu autant emprunt aux souvenirs trop intenses. Il avait l’air complètement paniqué, voir apeuré par ce qu’il voyait. Moïra commence à culpabiliser de l’avoir emmené ici. Depuis qu’il a passé la porte, il semble être entré en combat contre lui-même, tentant de se souvenir du moindre petit détail, en vain.
Elle a mal pour lui et aimerait tellement prendre ses maux, juste un instant. Juste pour le soulager. Les traits de son visage était tiré et ses sillons se sont creusé à trop essayer de se replonger dans le néant qu’était sa vie. Elle était sa femme et pourtant elle n’avait même pas été capable de respecter ses vœux. Se soutenir l’un l’autre, alors qu’elle a passé plus de temps à le haïr de partir plutôt que le soutenir dans sa passion; lui rester fidèle alors qu’elle ressent encore l’odeur d’Avalon tout contre sa peau; être présente dans les épreuves, dans la santé dans la maladie alors que c’est à cause d’elle qu’il en est là aujourd’hui et qu’elle n’a même pas été foutu d’être là au moment où il avait le plus besoin d’aide. C’est peut-être pour ça qu’elle s’excuse. Bien sûr, elle en pensait chaque mot, mais sûrement qu’au fond d’elle, elle voulait le dédouaner, juste un peu. Et pourtant, ça a l’effet inverse. Gabe réduit la distance entre eux et son coeur se met à battre un peu plus, étant encore perturbée par la proximité avec son époux. Caressant sa joue, il se blâme encore un peu plus, ému aux larmes. Elle finit par foncer les sourcils et pose sa main sur  celle qui se trouve sur son visage afin de stopper tout mouvement. « Non, tu peux pas dire ça. » lance-t-elle d’abord. « Tu peux pas te juger responsable de quelque chose dont tu n’avais pas le contrôle. » continue-t-elle, secouant la tête par la négative. « Tu ne peux pas non plus te blâmer de quelque chose dont tu as seulement des bribes de souvenirs. »  lui rappelle alors Moïra, histoire qu’il se mette bien dans la tête que ça n’a aucuns sens. Parce que c’est la simple vérité. Il n’a pas les tenants et les aboutissants de cette histoire et même si il lui avait parfois fait de la peine, elle ne peut pas complètement se dédouaner de cette histoire si elle doit être tout à fait honnête. « Si tu es parti ce soir-là, si tu n’es jamais revenu, c’est aussi en parti à cause de moi. » lui avoue-t-elle, le regard un instant dans le vague, comme pour se remémorer doucement ces images amères. Gabe lui annonçant qu’il reprenait la mer,  Moïra la mine défaite, ces éclats de voix toujours plus vifs, toujours plus tranchants, toujours plus ardents. Cette foutue qui claque comme à chaque fois. « J’t’ai dis que j’te détestais ce soir-là. Et ça a dû être le mot de trop parce que tu es parti, sans rien dire. J’y ai pas prêté attention parce que c’était devenu presque une habitude. Tu me disais que tu partais, j’te poussais à bout, t’en avais marre alors tu te cassais. Et tu revenais tard dans la nuit et on faisait comme si rien ne s’était passé. Voilà ce qu’étais devenu notre vie. C’est triste mais c’est vrai et je ne dois pas te le cacher. » explique-t-elle. Et puis il n’est pas revenu. Elle se rappelle de l’inquiétude grandissant au creux de son ventre dans ce grand lit, seule. Un frisson lui parcourt le dos alors que son regard se plante enfin dans ses yeux clairs, les remords du passé derrière ses iris.
Vendu son âme au diable. Pour son bonheur. Cela ne devrait pas être dans la même phrase et ça rend Moïra malade. Bien sûr qu’il l’a fait. Il a vendu son âme, son coeur, son corps, son couple, sa famille, son être tout entier à cette déesse bleue. A en être incompris, à faire et à se faire du mal. « Sans se demander ce qui me rendait réellement heureuse. » le coupe-t-elle, un léger rictus au coin des lèvres. Merde Moïra, tu fais chier, lui aurait sans doute dit l’ancien Gabe. Parce qu’il trouvait toujours le moyen de stopper la conversation quand sa responsabilité à lui était engagé. Avec le temps, elle avait cessé de se battre de ce mur, laissant les conversations en suspens.
Son mari finit par arpenter les pièces, les détaillant du regard pour ensuite monter les escaliers. Elle le suit de près sans pour autant être dans ses pas, le laissant libre de ces mouvements et de ses choix. Il s’arrête devant une pièce comme ça, sans rien dire, comme s’il semblait se rappeler. Moïra fronce les sourcils et Gabe lui, tend la main afin de l’ouvrir. « Oh, hum, c’est inutile d’essayer, j’ai jamais réussi à ouvrir cette porte. Elle fermé et je n’ai pas... » commence-t-elle à lui expliquer alors que le brun, tapait d’un geste sûr dans l’encoche où la clé finit par sortir, laissant la jeune femme pantoise. Pour la première fois depuis qu’il est de nouveau dans sa vie, il avait l’air de savoir ce qu’il faisait, comme si le Gabe d’avant n’était pas très loin. Il ouvrit la porte, s’enfouissant dans la pièce et Moïra, elle, reste au pas de la porte, l’observant alors qu’il s’avançait vers un coin de la pièce. Il se décale afin d’observer sa trouvaille et le coeur de Moïra fait un bond. Il lui fait mal, à en crever. Ses doigts se posent furtivement sur son ventre alors qu’il lui demande, dos à elle, s’ils ont eu un enfant. Elle a l’impression de suffoquer, qu’elle peut tomber à tout moment. « Non. » dit-elle alors, doucement, presque dans un souffle. Mais elle oui. Ce cadeau empoisonné, cette offrande vicieuse laissé par Avalon. « Je.. Je savais pas que tu avais fais ça. Je savais même pas que tu étais capable de faire ça. » lance-t-elle, entrant tout de même dans la pièce, les yeux indubitablement fixé sur ce landau magnifique. « On ne devrait pas aborder ce sujet maintenant, c’est beaucoup trop tôt, c’est... » lui dit-elle, balbutiant la fin de sa phrase. C’est beaucoup trop cruel. C’est se faire beaucoup trop de mal. C’est entrer dans une conversation beaucoup trop houleuse. C’est être obligée de lui mentir. Elle finit par s’asseoir sur le sofa présent dans un coin de la pièce, avec comme l’impression que le sol s’effondre sous ses pieds.
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Dim 17 Mai - 19:24 }
et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies.
Elle t'a mis comme une claque
Assommé, tu n'sais plus qui tu es
Tu fais le fort mais tu craques
On le sait tous, on te connait
Et si ce matin, tu veux tout foutre en l'air, c'est facile
Je t'aiderai à l'oublier
Et tu verras au fil des années ta vie qui défile
Toujours à tes côtés @moïra coleman
Le vide. Le néant. Il te reste quoi Gabriel ? Rien. Juste ces bribes d’histoires sans aucun sens, et ces sentiments, parfois amères, parfois doux. T’étais un fantôme, un errant dans ce monde qui tournant dans un sens contraire au tien. Et le pire c’était que tu avais beau courir après les mirages, ils t’échappaient toujours. Et ça tournait, de plus en plus vite. Au rythme des battements affolants de ton cœur à cet instant précis. T’essayais à t’essouffler de te rappeler complètement, pas vaguement, mais le barrage était tellement intense qu’il te coulait par le fond, et tu n’avais plus qu’à regarder la surface en guise d’espoir alors que ta chute ne cessait jamais. Et cette photographie, c’était le plomb dans ton aile déjà trouée. Impossible de t’envoler, cloué au sol. Parce que c’était là, à l’orée de ta conscience, mais coincé par un fait, un geste, un mot qui débloquerait tout ça. Et t’étais incapable de t’accaparer de ses souvenirs, tant que tu es incapable de te remémorer. Mais tu sens, tu la vois, la déception dans son regard. Face à ton refus de son aide, face à ton absence. Et ça, t’arrives pas à l’encaisser, c’est trop dur. Alors tu cèdes face à elle, tu prends le cadre, tu défais les nœuds, et tu récupères la photographie, que tu met dans la poche intérieur de ton manteau, au plus près de ton cœur, pour qu’il se souvienne. Sans un mot. Tu n’avais rien à ajouter, t’avais juste besoin de sa présence à tes côtés pour apaiser tes peurs, apaiser le vide en toi. Ta main touchant la douceur de son visage, tu te sentais bien, même si tu culpabilisais énormément de ne pas avoir été le mari qu’elle avait voulu. Parce que ce mec qu’elle te dépeignait, c’était pas ce que tu étais, c’était impossible. Ce passif ne te ressemblait tellement pas, ce double dans le miroir semblait flou, ignorant. Et t’aurais tout fait pour qu’elle pardonne cet ancien toi. Mais elle cessait l’avancé de tes mains, brusquement, et défonçait les barrières en toi. Te dédouanant, et t’avouant l’horrible vérité. La raison de tout ces maux, de ta douleur au quotidien du vide en toi. Tu faisais tomber ta main en suspend et tu fronçais les sourcils, buvant ses paroles comme celle du messie. Décrivant l’horreur de votre quotidien, l’affront de ses mots à ta face, et l’amère rengaine. Mais la fin tragique, personne ne l’avait vu venir. Et là, t’es immobile, inerte Gabriel, parce que ce qu’elle te dit, ça fait écho en toi. Et tu fermes les yeux, avant de te mettre dos à elle pour ne pas qu’elle voit la douleur qui s’insinue en toi. Parce que tu te souviens Gabe. Tu te souviens de cette scène.

« «  Elle, révulsée par la colère, ardente comme un feu de forêt. Elle te dévisage, son rictus en coin, pour te rendre fou, te faire imploser. Parce que tu sais comment ça va se finir, et tu seras incapable de ne pas te retenir de partir. Parce que vous avez besoin de cet argent, qu’elle le voit ou non.
« - J’pars et c’est comme ça. Tu devrais comprendre Moira, merde. Tu l’savais quand tu m’as connu non ? »
T’as la rage en toi Gabriel, parce qu’elle te pousse à bout, elle bouillonne comme toi, et c’est la colère qui implose dans vos mots, dans vos gestes. Mais ça, tu t’y attends pas. Parce qu’elle te le crache à la gueule, sans anesthésie.
« - J’te déteste Gabriel Coleman. »
Et là, ton cœur s’arrête. Parce que tu le vois dans ses prunelles, qu’elle ne ment pas. Elle te déteste, proche de te haïr, et ça c’est pas possible pour toi. Parce que toi, même sous ta colère, tu l’aimes, puissance dix millions. Mais elle, non. En tout cas, à cet instant, tu es son ennemi, et rien d’autre. Tu as mal Gabriel, à un point que tu n’imagines même plus. Ton souffle devient hiératique, et ton myocarde saigne. Tu ne peux pas en supporter plus. Alors tu prends ton anorak, et tu quittes la maison, sans un mot, parce qu’elle a signé la fin de la discussion.
(…) Sur ton chalutier, les vagues et la pluie sont intenses, mais tu t’en fous, tu files droit, et tu hurles à cette mer ravagé, l’état de ton cœur défoncé. Tu cries ta colère, ta peine, t’insultes le monde, l’amour et ce putain de mariage qui te dévore de l’intérieur. Tu maudis le monde, et l’assaut des vagues est tel que tu peines à faire front à cet océan que tu connais par cœur. Et puis tu la vois arriver, cette vague qui va engloutir ton navire, et probablement ta vie. Tu te liquéfies, et tu pries pour que le monde protège cette femme que t’aimes plus que cet océan, parce que tu ne pourras bientôt plus le faire. Et c’est le froid qui t’englobe, et ton souffle qui disparaît. » »


Et quand tu reviens à toi Gabriel, tu frissonnes, tu pleures comme un gosse. Tu te met accroupi pour t’en remettre, parce que les sensations sont horribles. La douleur trop intense, elle pourrait te mettre à terre. Mais t’as pas le droit, pas comme ça, pas ici. Alors tu te reprends, t’essuies tes larmes orphelines, et tu t’excuses à nouveau, parce que c’est tout ce qu’il y a à faire.

« - Pardonne-moi, j’me suis laissé aller. »

Tu lui jetais un coup d’œil bref.

« - Les tords sont toujours partagés, qu’on le veuille ou non. Rien n’est tout noir ou tout blanc. Même si j’ai l’impression qu’il y avait plus de noirceur que de clarté. »

Vous vous détruisiez, littéralement, et à ce jeu-là, Moira avait gagné, à plate couture. L’océan, souveraine, avait guidé tes pas, mais dans ton fort intérieur, t’étais persuadé d’une force supérieure à celle de l’eau salée. Et quand tu as ouvert cette porte tu l’as compris. L’œil de Moira interloquée, te donnait l’intime conviction que ton autre était là, à mener la danse. Et tu as compris que c’était l’amour qui avait conduit à cette guerre entre vous. Ce désir d’enfant, d’un nouveau membre dans votre famille, bien plus ardent que tous les feux de cette planète. Une bataille que t’avais mené jusqu’à la mort. Une bataille secrète dont elle ignorait l’enjeu, dont elle en ignorait l’existence. Parce qu’elle était là, choquée sur le pas de la porte. Et toi, le cœur implosé, tu touchais le bois délicatement, le satin du drap. Tu mettais en route la boite à musique, murmurant les paroles, comme d’une chanson lointaine :

« - J’ai trouvé sur la plage
un très beau coquillage
qu’à la fin de l’été
chez moi j’ai ramené
De temps en temps le soir,
je le sors du tiroir
et j’écoute les vagues
déferler sur le sable
C’est la mer, c’est le ciel,
la plage, le soleil,
qui chantent à mes oreilles. »


La voix d’une femme raisonnait à tes oreilles, et tu avais la sensation qu’il s’agissait d’une caresse sur ton être, celle d’une mère veillant sur toi, Gabriel. Mais encore faut-il que tu te souviennes d’elle. Tu soupires doucement, puis tu repris ta place dans cet espace-temps, répondant à Moira, le cœur implosé de ne pas avoir eu d’enfant avec elle.

« - J’suis capable de beaucoup de chose. »

Tu n’en doutais plus. Parce que tu puisais en toi des ressources inestimables. T’ignorais d’où elle te venait, cette force d’esprit, mais tu savais qu’elle était due à des muses innommables. Tu te mordais la lèvre pour ravaler tes larmes amères, et tu te retournais quand les mots de Moira franchissaient la barrière de ses lèvres. Tu fronçais les sourcils, et tu allais t’asseoir à ses côtés. Tu sentais que rien n’allait dans son esprit, comme dans le tien. Et tu mettais à bas tes sentiments pour la prendre contre toi, et caresser son épaule délicatement.

« - On abordera tous les sujets que tu veux, quand tu t’en sentiras prête. Parce que tu l’as si bien dit plus tôt : je ne te forces à rien. »

T’espérais juste que les démons qui la consumaient n’allait pas la détruire. Tu déposais donc un baiser sur sa tempe, et tu regardais la pièce – éclairée par la lune – de fond en comble à la recherche de souvenirs moins houleux.  
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Moïra ColemanDECEPTIVE APPEARANCES.
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Lun 18 Mai - 15:26 }
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Gabe & Moïra

giphy.gif
Moïra pose son regard sur son mari et semble complètement étrangère à la scène, dans le flou le plus total. Elle a perdu totalement confiance en elle et est complètement désarçonnée face à sa simple présence. Parce que la vérité, c’est qu’elle ne sait pas comment s’y prendre dans cette histoire. Ni comment se comporter avec lui, ni ce qu’elle doit faire, encore moins ce qu’elle doit dire. En dire trop peu serait injuste envers lui et en dire beaucoup trop pourrait déclencher des effets néfastes. C’est un exercice périlleux, elle doit constamment marcher sur des œufs avec lui, le mettre en confiance, recréer un cocon autour de lui, ne pas le brusquer, ni lui faire peur. Devant mettre ses propres émotions de côté, les enfouissant au plus profond d’elle afin de lui faire retrouver les siens. Elle essayait vraiment de tout son coeur de faire en sorte que tout se passe bien mais pourtant elle a le sentiment de tout faire de travers, les mots sortant maladroitement, les phrases pas comme elle le voudrait. Elle ne se sentait pas à la hauteur, clairement et cette sensation de ne pas réussir à le comprendre grandissant au creux d’elle-même. Cette sensation de se comprendre même, lui semblant être dans le même état. Patience est mère de vertu disait l’adage, et le chemin allait être encore long pour réussir à s’apprivoiser l’un l’autre. Moïra s’en rend réellement compte alors qu’il finit par changer d’avis, semblant même abdiquer alors qu’il enlève la photo du cadre. Elle, elle voulait juste lui faire plaisir, se disant que les souvenirs d’eux pourraient l’aider dans la quête de sa mémoire. Au lieu de ça, elle a le sentiment de lui avoir forcé la main. « T’es vraiment pas obligée, j’voulais pas te forcer... » dit-elle dans un murmure quasi inaudible. Elle lui lance alors un léger sourire, à peine visible, un peu forcé aussi, qui se voulait rassurant, baissant rapidement les yeux, peu à l’aise avec la situation.
Quand elle plongeait son regard dans ses prunelles azures, elle sentait que cette situation et les sentiments en découlant la dépassait. Parce que Gabe a été et est encore son mari. Il a été son meilleur ami, son réconfort, son pilier, sa maison, sa personne pendant plus de huit ans. Et le voir ainsi, touché au plus profond de son être, se débattre pour reprendre un semblant de vie avec une mémoire qui se fait la malle, lutter pour des bribes de souvenirs sans pouvoir être ces bras rassurants la prenait aux tripes, telle une louve voulant protéger l’être qu’elle aime. D’une voix peu assurée, elle se décide finalement à lui dévoiler ce qu’il s’était passé ce soir-là, climax de la tension entre eux, celle où il avait fait un aller sans retour, le souvenir amer de cette scène. La brune scrute le visage de son époux qui semble changer d’aspect, devenant plus dur, son regard plus vif, avec une étincelle semblant l’animer. Il finit par se tourner, quelques minutes, s’accroupissant même, complètement bouleversé par ses aveux. Moïra reste là, complètement interdite, un sentiment de culpabilité s’emparant d’elle, se maudissant intérieurement d’en avoir trop dit et d’avoir déclenché un tsunami. Un sentiment qui disparaît bien vite, se rendant compte que finalement, c’était peut-être une bonne chose car même si ça faisait mal, affreusement, vicieusement, c’était une chose nécessaire. Cela voulait dire qu’il se souvenait, enfin. C’était une victoire, aussi minime qu’elle soit, signifiant que tout n’était pas perdu. C’était là, au fond de son inconscient et c’était remonté à la surface comme un miracle. Il la regarde de ses grands yeux bleus et une nouvelle fois, elle se sent impuissante. Car elle pensait que c’était une bonne nouvelle et lui semblait complètement dévasté. Fronçant les sourcils, une certaine peine au fond des yeux, elle secoue la tête par la négative. « J’t’en prie, arrête de t’excuser. » lui demande-t-elle, appuyant sur les trois derniers mots. « C’est humain.» rajoute-t-elle, tentant de le convaincre. Il n’y avait pas mal à se laisser aller. Ce n’était pas une tare de pleurer, même si l’ancien Gabe avait tendance à penser le contraire. Être les épaules de tout le monde, ne pas montrer ses failles, telle était sa philosophie. Le voir se cacher ainsi, s’excuser sans cesse de laisser ses émotions prendre le dessus lui montrait une certaine dualité entre le passé et le présent. Le Gabe qu’elle a connu et celui qui était là devant elle. « On a toujours su en tirer le meilleur. Et les retrouvailles n’en étaient que plus belles.» tente-t-elle alors de le rassurer. Car dans le noir, il y avait quand même des halo de lumière pour se rattraper. Car il faut avoir vécu la nuit noir pour apprécier un lever de soleil. Alors doucement, elle s’approche de lui, réduisant la proximité pour finir par encercler son corps de ses deux bras et venir poser délicatement sa tête contre son torse. « Tu t’es souvenu, c’est ça?» lui demande-t-elle. Cette étreinte, c’était une manière bien à elle de le féliciter, n’arrivant pas à mettre des mots pour l’encourager, se contentant juste de lui faire comprendre qu’elle est là, tout près de lui, peu importe le temps de cela prendra.
Un peu comme ici, alors qu’elle reste dans le chambranle de la porte, le regardant toucher du bout des doigts ce landau qu’il avait façonné lui-même. Ca la tuait à petit feu, de le voir ainsi. De savoir qu’elle n’avait pas pu lui donner d’enfant et qu’en une seule nuit, une seule c’était arrivé, sans crier gare, comme pour la punir d’avoir cédé à la tentation. Les larmes aux bords des yeux quand il fredonne cette chanson que sa mère lui chantait parce qu’un instant, elle l’imagine avec un enfant dans les bras, le berçant en chantant cette même chanson. Il aurait été un bon père, c’est une certitude. Mais elle, avec ses doutes et ses peurs, elle lui a presque retiré ce droit. Elle sent tout le poids du monde sur ses épaules soudainement. Parce que les fautes sont partagées mais qu’elle n’avait rien fait pour recoller les morceaux.
Les prunelles de Moïra suivent alors les mouvements de Gabe alors qu’il s’avance vers elle afin de s’asseoir à ses côtés, passant délicatement son bras autour de ses épaules afin de réduire la proximité entre eux. Son pouce caressant l’une d’entre elle, la brune ferme les yeux, un instant alors qu’il dépose un baiser sur sa tempe. Sa tête se pose sur sa large carrure un instant. De là où elle était, elle pouvait respirer son parfum, comme avant. Elle reste comme ça, immobile, profitant de ce moment qui n’était pas arrivé depuis des années. « Si tu savais à quel point je m’en veux de t’avoir dit ça ce soir-là... » chuchote-t-elle. C’était ridicule, au fond, de murmurer, comme ça. Il n’y avait pas d’enfant dans ce landau. Mais dans le noir, la lune filtrant quelque peu la lumière dans la pièce, paisiblement, elle avait l’impression de se confesser. Pardonnez-moi mon père parce que j’ai pêché. « Et de ne pas avoir su te retenir... » rajoute-t-elle, se remémorant ce passage douloureux. « Toutes les nuits je faisais ce rêve où tu revenais et que tu me promettais que tu ne partais plus, ça m’a hanté pendant des semaines. » lui explique-t-elle. Et elle se réveillait chaque matin avec ce lit vide et le cœur amer d’avoir espéré que ce rêve soit la réalité. Ce moment avait quelque chose d’apaisant et, le temps d’un instant, son coeur et sa tête avaient fait une trêve, se calmant simultanément. Moïra sentait que peu importe ce qui allait se dire dans cette pièce, elle ne serait pas jugée. Car finalement, cette homme ne savait rien d’elle à par qu’ils étaient liés par le mariage. Alors elle réfléchit, tout de même un instant, sur ce qu’elle avait à dire. « Je... » commence-t-elle à dire, presque timidement, cherchant ses mots. Elle finit par retirer sa tête de son épaule pour la poser sur ses genoux, s’allongeant de tout son long. « Tu avais déjà fait des allusions sur ton désir d’avoir des enfants. » lui avoue-t-elle. « A vrai dire, tout le monde en parlait autour de nous parce qu’on était mariés depuis un moment et ils trouvaient plutôt anormal le fait qu’on n’en ai toujours pas depuis tout ce temps. » dit-elle. Elle se rappelle des allusions de ses parents qui se demandaient quand est-ce qu’ils allaient avoir le bonheur d’être grands-parents, de son frère qui rêvaient d’avoir un neveu pour l’emmener voir un match de base-ball ou de ses amis qui lui rabâchaient qu’il était temps de s’y mettre. « Et...J’ai jamais eu de doutes quand au fait que tu serais le père de mes enfants mais... Avec le temps, le fait d’avoir un enfant me faisait de plus en plus peur. » confesse-t-elle. « Je ne voulais pas me retrouver à élever cet enfant seule pendant que tu partais en mer. Et je voulais pas que notre enfant souffre du manque d’un père qu’il verrait seulement entre deux portes le temps d’un week-end.» finit-elle par dire. Elle reste silencieuse par la suite, se sentant coupable d’en avoir peut-être trop dit et de le rendre malheureux. Elle tourne finalement la tête vers lui, restant dans son mutisme, glissant ses doigts fins sur sa mâchoire, doucement, comme avant. « Et ça aussi j’en suis désolé. » murmure-t-elle, les yeux remplis de larmes. Elle avait vraiment tout fait de travers. Leur couple battait de l’aile et trop longtemps elle avait mis ça sur le dos des absences de Gabriel. Elle s’était trop voilé la face. Il était grand temps de faire face à ses propres responsabilités, et c’était effrayant.
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sms :  133 dollars ($) :  226
name :  SA.
faceclaim :  henry cavill // sweet disaster
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age :  35 ans, avec l'impression d'un vide immense
career :  marin d'eau douce, mais au final très amère, se reconvertit en ébéniste
civil status :  marié à la plus belle femme, mais qui ne porte pas de nom pour le moment
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Jeu 21 Mai - 21:13 }
et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies.
Elle t'a mis comme une claque
Assommé, tu n'sais plus qui tu es
Tu fais le fort mais tu craques
On le sait tous, on te connait
Et si ce matin, tu veux tout foutre en l'air, c'est facile
Je t'aiderai à l'oublier
Et tu verras au fil des années ta vie qui défile
Toujours à tes côtés @moïra coleman
Tu préfères ne rien dire Gabriel, parce qu’en réalité, elle ne t’a pas vraiment forcé. Tu l’as pris de toi-même cette photographie, tu l’avais rangé soigneusement au creux de ton cœur dans l’espoir de te souvenir de quelque chose de bien. Alors tu te contentais de lui sourire, d’essayer en tout cas, pour la rassurer. Qu’elle n’était nullement en tort, et que cette décision tu l’avais prise de toi-même. Mais la suite, tu l’as pas vu venir. Enragé, un flot d’émotion duelles t’animes Gabe, à l’instar de ce vide immense, elles t’engloutissent ces émotions, elles te dévorent, comme un brasier. Et ça t’anime, ça te fait vriller. Parce que tu sais pas quoi en faire de ses émotions contraires, de ses souvenirs dépravés, douloureux. Tu n’arrivais pas à te souvenir du meilleur, mais du pire, et sans cesse, comme un boomerang, ça te revenait en pleine gueule. Tu regrettais presque de te souvenir, d’être humain, d’avoir survécut. Parce que tout ça, c’était pire que tes douleurs physiques, c’était comme des coups de poignards en plein cœur, et toi, t’es incapable d’arrêter ça, de bouger. Statique, seules tes larmes coulent, et à vrai dire, t’es las de les sentir rouler sur ta joue. Parce que t’aimerais ressentir de l’amour, et non de l’amertume. Comme si la vie s’acharnait à ce que tu ai mal. Et tu ne peux t’empêcher de penser que tout ça, c’est de ta faute. Que ton égoïsme, ton acharnement, ta bêtise t’as conduit tout droit au creux des lèvres de Neptune, et que cette douleur en toi, elle disparaitra jamais. Tu as fait du mal à Moira, et probablement que le ciel te fera payer pour tes crimes toute ta vie, bancal à jamais. Alors t’excuser, c’est tout ce qui te reste Gabe, et prier, chaque jour pour qu’elle pardonne tes fautes. Qu’elle t’accepte malgré les trous de ta mémoire, malgré ta dépendance physique. Parce que la réalité, elle est là, sans elle, t’es rien. Inexistant. Alors après tes minutes d’intenses souffrances, t’arrives enfin à la regarder, et tu sens dans ses yeux chocolat que la douleur, elle l’a partage avec toi, et qu’elle est tout aussi déstabilisé que toi. Elle veut que tu cesses tes excuses, mais si seulement, elle savait à quelle point elles sont salutaires à ton âme. Un rire nerveux te prends alors qu’une salée s’échappe de tes yeux embués.

« - J’sais trop bien ce qu’est être humain ces derniers temps. »

Si seulement elle savait, l’ampleur des cicatrices sur ton corps, la douleur de ton âme vide, la cadence hiératique de ta marche, elle comprendrait. La dualité qui se joue en toi est telle que lorsqu’elle te prends dans ses bras, tu ne réponds pas sur l’instant, pas habitué aux contacts des autres. Puis tu te blottis contre elle, lâchant tout : la réticence, la douleur, la contenance. Tu la serrais contre toi, tu respirais son parfum délicatement, te délectant de la douceur de son étreinte. Renouant avec quelque chose que tu as déjà vu, vécut. Douceur d’un moment qui te pousse au confidence.

« - Oui. De ce soir-là, de mes sentiments, et de ma mort. »

Parce que t’es mort ce soir là Gabriel, que le monde le veuille ou non. Quelque chose s’était éteint en toi lorsque Poséidon a noyé ton navire et ta vie. T’avais eu le droit à une nouvelle vie, mais pour quelle raison ? Tu l’ignorais. T’avais murmuré ça dans un souffle, pour ne pas qu’elle prenne peur, pour ne pas qu’elle te repousse, parce que t’avais besoin de son étreinte pour te sentir plus fort. Pour avancer pas à pas vers un futur incertain.
Ou non construit.
Parce que ce landau, il avait une teneur qui aurait pu être idyllique, presque poétique. Mais vide de vie, vide de son essence, il était inutile. Juste un fragment d’un avenir inachevé, une douleur de plus dans vos cœurs déjà meurtris. Parce que tu le vois dans les yeux de Moira, le mal que tu lui causes. Tu le sens, dans ton cœur, la douleur amère d’un nouveau-né qui ne fera jamais parti de ta vie. Tu aurais pu te sentir père, mari, aimé. Mais la mer ayant tout emporté, tu te sens seul, avec que tes larmes pour pleurer. Mais cette comptine dans ta tête, elle raisonne, cette petite ritournelle. Et tu ne peux t’empêcher de l’imaginer, ce petit bambin dans son lit, attendant que ta voix pour s’endormir, que ton amour pour s’épanouir. Ça aurait pu être une belle vie, si seulement ton égoïsme n’avait pas tout détruit.

Alors tu ne peux t’empêcher de t’approcher d’elle, de souffler sur ses maux pour les rendre moins vifs, moins douloureux. Comme si ça apaiserait les tiens. Et le silence pour seul linceul. Il n’y avait qu’elle et toi, comme avant. Fragment d’un passé parfois hostile, parfois docile. Puis elle brisait le silence pour s’excuser, pour se confesser à une nuit calme paisible. Tes oreilles en guise de confessionnal, tes épaules en guise d’appui, t’allais être là pour elle, comme elle serait là pour toi. Et là, elle avait besoin de toi, plus qu’hier et moins que demain. Alors tu relevais son visage pour l’approcher du tien, et tu brisais la distance un peu plus, frottant ton nez au sien pour la rassurer.

« - Je suis là désormais. »

Tu lui souriais à la lueur de la lune.

« - Et j’crois que l’ancien moi, ne t’en veux pas d’avoir été ainsi. Parce qu’il sait que tu n’aurais jamais pu le retenir. »

Tu soupirais doucement, fronçais les sourcils pour continuer tes paroles.

« - Mais j’peux t’assurer que l’homme que tu as devant toi, qu’importe l’incomplet qu’il est, ne partira plus jamais. »

Parce que tu en étais incapable Gabriel, trop limité pour répondre au chant des sirènes, trop dévasté pour recommencer. Oh certes, tu devais avouer ton attirance pour cette néréide sans cœur, mais tu te sentais lié à la terre par quelque chose de plus fort encore. Parce quelque chose d’irrésistible, de fort, d’inéluctable. Et t’avais espoir que c’était elle, celle que tu tenais dans les bras qui t’accrocherais à ce monde. Tu te mordais la lèvre quand elle commençait sa phrase, la poussant – par ton regard – a ce qu’elle te confie ce qui lui vient en tête. Et elle s’installait sur tes genoux pour avouer ses craintes profondes. D’une oreille attentive, tu l’écoutais, ta respiration pour seule réponse. Tu caressais ses cheveux de jais, délicatement, comme les pièces de bois que tu travaillais chaque jour. Puis quand elle eut fini de se confesser, tu pris une longue inspiration. Votre couple n’était plus à sa gloire d’antan, plongeant au plus profond des abîmes de l’homme.

« - Ce n’est pas de ta faute Moira. »

Tu continuais tes caresses délicates sur son visage.

« - Il faut être deux pour faire un enfant, et si tu as nourris cette peur profonde de la solitude, c’est parce que je t’ai donné l’occasion de l’avoir. »

Fautif, vous l’étiez tous les deux. Mais tu te devais d’être honnête avec elle, ton regard se posait un instant sur le landau.

« - Mais j’crois que pour cet enfant, j’aurais mis le pied à Terre pour de bon. »

Une conviction intime, dont tu n’avais aucun doute. Parce que tu sentais, dans chaque battement de ton cœur, que t’étais capable de tout pour ceux que tu aimes. Du meilleur. Comme du pire.   
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Moïra ColemanDECEPTIVE APPEARANCES.
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Moïra Coleman
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age :  trente-cinq ans.
career :  serveuse, elle suit des cours du soir pour devenir agent immobilier.
civil status :  mariée eplorée. un mari devenu un fantôme. enceinte d’un homme qu’elle ne devrait pas aimé.
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Lun 25 Mai - 0:18 }
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Gabe & Moïra


Moïra ferme les yeux un instant alors que Gabriel, finalement, resserre son étreinte un peu plus contre lui; elle fait reposer sa tête contre lui, inspirant lourdement. Elle profite, simplement. Parce que ce geste, aussi futile soit-il pour n’importe quel humain de cette planète, est inédit et relève même du miracle. Il y a encore quelques temps, Moïra ne pensait pas que ça arriverait, qu’elle pourrait sentir de nouveau son mari tout contre elle, pouvoir sentir son odeur et entendre le son de sa voix. Elle ne pensait pas non plus revoir l’intensité de son regard, encore moins son sourire, toutes ces choses appartenant aux souvenirs. Longtemps, elle a culpabilisé de ne pas l’avoir pris dans ses bras une dernière fois, de ne pas l’avoir embrassé et de lui avoir dit qu’elle l’aimait avant qu’il ne parte; depuis ce jour, elle met un point d’honneur à montrer à ses proches à quel point elle tient à eux, peu importe l’instant, faisant preuve de résilience, ne restant pas souvent fâchée contre eux, car après tout nous sommes si peu sur cette Terre. Et puis, son groupe de paroles panse un peu ses blessures, leurs membres tentant de lui faire comprendre qu’elle ne pouvait rien face au destin, bien plus puissant que tout le reste. Ses prunelles se rouvrent un instant et sa main vient frotter son dos, comme pour se prouver à elle-même qu’elle n’est pas en train de rêver, qu’il est bel et bien présent devant elle et que ce n’est pas que son imagination qui lui jouait des tours. Fataliste avec le temps, elle avait compris que dans sa vie, un bonheur ne dure jamais longtemps.
La voix rauque de Gabriel la ramène les deux pieds sur Terre avec un sentiment âpre. Bien sûr qu’elle devrait être heureuse qu’il arrive à se souvenir quelque peu, elle l’est, mais le coeur n’est pas à la fête lorsqu’il s’agit de ce souvenir ancré à jamais. Un frisson parcourt son épiderme alors qu’il évoque la mort. Sa mort. Et lui, bien vivant dans son salon. Pourtant, c’est bien ce qu’il s’est passé non? Mort, aux yeux de tous, qui l’ont pleuré des jours entiers. Qui ont fait des éloges, qui ont parlé de lui au passé. Complètement disparu de la surface de la planète. Même pour elle, qui se pensait veuve. Seulement, ce mot dit de sa bouche lui était insupportable. La brune le serre, une dernière fois, un peu plus fort, comme pour le retenir ici, parmi les vivants. Elle lâche enfin son emprise et, en se reculant, son regard se niche au creux de sa clavicule, à peine caché par sa chemise. Dessus, une balafre prônant. Son regard la détaille, longuement; elle ne l’avait jamais vu auparavant, apparaissant comme un stigmate de son accident. Comment s’était-il fait ça? Est-ce que cela lui faisait mal? Sa curiosité la dévorant, ses doigts avancent bien malgré elle sur cette plaie, la frôlant délicatement, contemplant presque cette blessure de guerre qui avait l’air beaucoup plus grande qu’elle ne paraissait. Avec cette même douceur, elle passa sa main sous sa chemise pour voir jusqu’où allait l’étendu des dégâts. Elle fut brusquement stoppée par la main de Gabe qui l’arrêtait dans son élan. Moïra relève la tête à sa hauteur, sortant de sa contemplation. « Pardon. » lance-t-elle, secouant la tête, complètement confuse. « Je sais pas ce qui m’a pris, c’était complètement déplacé de ma part. » continue-t-elle, reculant soudainement et mordant l’intérieur de ses joues. Sa réaction montre à quel point il est trop tôt pour lui de parler des événements qui ont découlé de ce tragique incident. « Vraiment, j’aurai pas dû. » répète-t-elle. Quelle idiote, qu’elle se dit intérieurement. Parce que les choses ont changés et que, même si vous êtes légalement encore liés par le mariage, il y a des choses qu’elle ne peut plus se permettre de faire. S’immiscer dans sa vie en faisait parti. Ce genre d’intimité aussi.
Et pourtant, il est bien là, tout contre elle, dans ce bureau, son nez frottant le sien, ce geste d’affection qu’elle aimait tant par le passé. Et son souffle contre le sien, lui promettant qu’il allait rester. Moïra reste un instant statique, se repassant cette phrase dans sa tête, encore et encore. La même qu’il disait dans son rêve, tout les deux dans ce lit, la même lune les éclairant. « C’est une promesse que je n’attendais plus. » lui dit-elle, souriant à son tour. Parce qu’elle l’avait espéré, encore et encore, pendant des années et qu’elle n’était jamais venue. Qu’elle en avait pleuré, des litres de larmes, seule. Alors ça sonnait tellement bien à ses oreilles, cet engagement. Pourtant, son sourire finit par s’effacer. « J’aimerai tellement y croire... » continue-t-elle, doucement, soupirant. « Mais tu comprendras bien vite que ce n’est pas moi, la femme de ta vie. C’est elle. Je suis sûre qu’au fond de toi, tu le sais, elle est là. » déclare-t-elle. Elle, la mer. Sa plus grande rivale, celle qui n’a pas d’horizon. Son nez caresse une dernière fois le sien, lentement, avant de s’éloigner. « Et j’me battrais plus contre ça. » annonce-t-elle. Elle a bien trop lutté contre la bleue insubmersible, se rongeant les sangs, y perdant son calme, son âme et son mari. Il était tant d’abdiquer. Déposant les armes, elle glisse sur ses genoux pour continuer ses confidences, espérant quelque peu se délester de tout ces poids qu’elle gardait en elle depuis tant d’années et par la même occasion, raconter leur couple à son mari, sans faux-semblants. Face à lui, ses doigts sur son visage, Moïra attends presque son pardon, comme un prête qui pardonne ses pêchés à un fidèle. C’est ce qu’il fait et cependant, le poids est toujours là, bien présent. Et le voir se donner tout les tords y est pour beaucoup. Elle fronce les sourcils et attrape sa main comme pour capter son attention. « Je me suis donnée l’occasion de l’avoir. Moi, seule. » rectifie-t-elle, se relevant légèrement. « Il y a qu’à voir la façon dont tu t’es occupée de Grace toute sa vie pour se rendre compte que le problème dans l’équation, c’est moi. » dit-elle en soulevant les épaules. « Parce que j’étais tellement obnubilée par le fait que tu t’en ailles et par ma colère que je t’ai pas soutenu. J’t’ai pas soutenu ni dans tes rêves, ni dans tes envies. » balance-t-elle, avant qu’un silence de retombe. Elle passe ses mains sur son visage et un rire nerveux s’échappe de ses lèvres, sans le vouloir. « Il a fallu un accident et une mémoire en moins pour qu’on puisse réussir à communiquer, c’est complètement ridicule. » remarque-t-elle, plongeant une nouvelle fois ses yeux dans les siens, se mordant la lèvre et soupirant, appuyant sur ses bras pour se relever et son visage se mettant à la hauteur de celui de son mari. « Reste ce soir... » murmure-t-elle. « S’il te plaît. » demande-t-elle même, ses prunelles indubitablement attirées vers les siennes, avant de secouer la tête, troublée par ce court moment de flottement. « Enfin, je ne t’oblige à rien, si tu veux rentrer chez toi, je comprendrais. » finit-elle par dire, baissant les yeux. En aucuns cas elle ne voudrait passer pour quelqu’un d’entreprenant, ce n’était pas son but. Elle voulait juste son mari auprès d’elle, comme avant.
AVENGEDINCHAINS
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Jeu 4 Juin - 19:05 }
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Prisonnier de deux mondes, t’ignorais quelle direction prendre Gabe. Celui des vivants ? Reprendre une vie ancienne dont tu n’avais que des souvenirs flous, et prendre le risque d’être à côté de la plaque. Ou celui des morts ? Recommencer tout à zéro, te révéler comme tu es réellement, comme tu le ressent là, au creux de ta poitrine, et foutre le camp dans un monde où tu trouverais ta place. Prisonnier entre le passé et ton présent, à jouer l’équilibriste, sans jamais tomber dans un extrême ou dans un autre. T’étais sûr d’une chose, c’était que plus rien ne serait comme avant. Tu ne seras plus le Gabriel qu’elles ont connus, mais tu peux être une version réinventé, à la hauteur de ce que tu es à présent. La meilleure version de toi-même, les souvenirs avec. Délicatement, mais serait-elles en capacité de l’accepter ? De faire le deuil de cet homme mort à l’assaut des vagues ? Rien n’était sûr. Parce que parler au passé d’un homme qu’elles ont aimés toutes les deux, peut faire peur. Ça peut annihiler un être humain, et là, tu n’auras plus qu’à disparaître pour de bon. Mais toi, étais-tu capable de leur dire tout ça ? Que l’homme dont tu te souviens que par brides, ce n’était pas toi à l’heure actuel, et que tu ne veux pas être ça ? Rien n’est moins sûr. Parce que tu ne veux pas faire de mal, tu veux que leurs cœurs obtiennent le repos tant mérité. Pourtant l’étreinte de Moira, te poussait à rester parmi les vivants, et non les morts. Comme un supplice ultime que tu restes auprès d’elle, que la mort ne vous sépare jamais. Alors t’as une boule à la gorge Gabe, parce que t’es déjà mort une fois, et il fallait que le monde s’y fasse. Tu la serrais alors contre toi, pour montrer ta présence, et dans cette étreinte, t’espérais que le meilleur n’en sortirais. Mais tu ne t’étais pas attendu à cette atteinte. Elle touchait ta cicatrice du bout des doigts, la clavicule décharné tout comme le reste de ton torse. Ça t’électrisait, c’était presque douloureux car saillant et rosée, vive comme la braise. Elle franchissait une limite que plus personne n’avait osé depuis deux ans, et t’aurais pu apprécier les caresses d’une femme – de ta femme – si seulement ça ne faisait pas aussi mal. L’amour comme un lent poison, tu n’avais plus aimé depuis deux ans, emprisonné dans ta solitude. Et surtout, l’état de ton corps représentait bien l’état de ton cœur, striés de cicatrices toutes plus horribles les unes que les autres. Alors tu retirais sa main de ta peau délicatement, le visage serré, ne pouvant accepter qu’elle comprenne la douleur de ta vie. Elle s’excusait à ne plus en pouvoir, et tu t’en voulais d’avoir cessé ce contact – si doux, si chaleureux – de cette manière.

« - Ne t’excuses pas. C’est juste que… »

La vérité qui fait mal.

« - Tu ne reconnaîtrais pas le corps que tu allais toucher. J’ai tellement de cicatrices, j’veux pas que tu prennes peur. »

Et c’était la vérité. T’avais pris en masse depuis ton accident, forçant dans les exercices de musculature pour compenser ton handicap. Tu pouvais le constater grâce aux photographies. Mais c’étaient surtout ces stries sur ta peau dont tu avais honte. Marque d’un naufrage de ta vie. Tu baissais le regard, parce que la honte se lisait sur ton visage, et tu ne voulais pas qu’elle le remarque. Puis comment lui dire que durant ces deux années plus personne n’a touché ton corps ? Ton âme ? Impossible, elle qui avait surement refait sa vie.
Seulement, là, dans tes bras, tout semblait comme avant, comme s’il n’y avait plus qu’elle et toi dans ce monde. Un climat apaisant, la clarté de la lune pour seule lumière, et vos âmes décharnées se réparant sous vos yeux tendres. Les confidences d’un passé enterré, d’un présent existent, d’un futur incertain. Nul jugement, juste elle et toi. Juste Moira et Gabriel. Elle te fit sourire à ses mots, et tu répondais en te mordant la lèvre.

« - C’est toujours quand on attends quelque chose que ça ne vient jamais. Mais une fois l’espoir envolé, le destin nous sourit sans cesse. »

C’était le cas à cet instant précis. Puis ton sourire s’effaçait quand elle te parlait du chant des sirènes, de l’écho de l’océan, d’une femme bien plus puissant qu’elle, et dont elle pensait perdre à tous les coups. Tu fronçais les sourcils, ton regard se posant sur l’océan à la fenêtre, et tu secouais la tête pour lui répondre.

« - J’l’entends ce chant des sirènes. Je ne peux le nier. Mais il n’est pas aussi fort que ce que je ressens pour toi. L’intensité est démultipliée, et j’crois que j’ai toujours ressentis ça. En tout cas, c’est familier. Ne penses pas avoir perdu, parce que c’est faux Moira. »

Tu pouvais l’affirmer, à l’intensité des battements de ton cœur, dans ta poitrine, dont tu t’empressais de mettre sa main dessus, pour qu’elle comprenne ce que tu voulais dire. La grande bleue avait engloutit l’ancien Gabe, mais n’avait pas emprisonné son esprit, ni même son âme. C’était Moira la propriétaire, et ça sera toujours ainsi.

« - Chaque battement, qu’importe le moment, sont toujours un peu plus fort quand tu es là, près de moi, et ce n’est pas l’océan qui changera ça. »

Tu lui fis un sourire, parce que c’était une vérité toute simple. T’étais franc Gabriel, t’ignorais si l’ancien toi l’était, mais tu mettais désormais un point d’honneur à la dire, cette vérité, qu’elle fasse mal ou non. Tu pris une longue inspiration, puis elle prenait ta main pour te contredire. Moira cherchait sans cesse à te dédouaner, et t’en faisait autant. Vous étiez tous les deux dans vos tords, et peut-être qu’il était temps de passer à autre chose ? Mais comment faire alors que tu avais que des morceaux de souvenirs ? Tu pouvais tomber amoureux de nouveau, repartir de zéro, mais elle, avait-elle la faculté de l’oublier ? Tu noyais ton regard dans le sien, et tu répondais alors simplement.

« - Dans une équation, il y a toujours deux inconnus, et c’était peut-être ce qu’on était devenu l’un pour l’autre. »

Tu retirais ta main de la sienne pour caresser son visage délicatement, un sourire aux lèvres.

« - Cependant il ne tient qu’à nous de la résoudre. Main dans la main. Je suis prêt à le faire, et toi ? »

C’était entreprenant Gabe, de ta part, de lui demander ça. Mais c’était la meilleure chose à faire si tu voulais avancer dans ce présent, et ne pas rester figer dans ce passé. Puis elle se redressait, comblant le vide entre elle et toi, ses opales dans les tiennes. Prise dans la fougue d’un moment de retrouvailles peut-être trop intense. Sa question ne te déroutait pas Gabriel, parce qu’elle tombait sous le sens. Un sourire pendu à tes lipps quand elle se reprenait. T’appréciais ces moments d’égarement qui lui arrivait, parce que c’était spontané, et toujours sincère.

« - Je vais rester si c’est ce que tu veux. »

Puis tu murmurais.

« - Ma maison est ici je crois. »

Un sourire aux lèvres. Mémoire du passé défaillante, mémoire du présent omnisciente. C’était ce qu’elle t’avait dit plus tôt, et t’aimerais croire que tout ceci soit vrai, avec elle, à tes côtés.   
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Moïra ColemanDECEPTIVE APPEARANCES.
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(#) Re: et puis passé minuit je danse au rythme des tachycardies. (gabe) { Dim 14 Juin - 23:36 }
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Gabe & Moïra


Alors que ses doigts glissent doucement sur sa peau abîmée, ce moment semble si particulier, comme suspendu dans le temps. Elle avait touché son corps un nombre incalculable de fois, connaissait le moindre centimètre de son épiderme et pourtant elle était autant traqueuse que la première fois. Une seconde première fois. Une redécouverte, moins légitime que la première fois. Parce que celle-ci était la suite logique des événements : ils s’étaient rencontré un soir, s’étaient revus, plusieurs fois, avaient pris le temps de se connaître, avaient goûté aux lèvres de l’autre. Là, tout était différent, comme déconstruit, déstructuré. Les repères n’étaient plus les mêmes, les limites non plus, aussi minimes soit la frontière. Cette caresse au creux de sa clavicule lui apparaissait plus comme étant de la curiosité que comme un signe d’attirance ou même d’affection au premier abord, et pourtant quand elle y pense elle était vraiment mal venue. Encore plus quand il retire sa main. Une pensée lui traverse un instant l’esprit. Celle où, peut-être, il avait quelqu’un dans sa vie. C’est vrai, après tout, elle ne savait rien de son histoire au cours des deux dernières années. Où était-il tout ce temps? Qu’a-t-il fait? A-t-il rencontré quelqu’un? Peut-être qu’il n’a pas osé lui dire? Elle comprendrait. Après tout, il est en quête d’identité, pas dans l’espoir de reprendre sa vie où il l’a laissé. Du moins, pas à sa connaissance. Il avait hypothétiquement une vie avec quelqu’un d’autre qui l’attendait ailleurs, il avait hypothétiquement une vie où il voulait tourner la page et le dos à son passé aussi. Elle n’avait clairement pas le droit de se laisser aller à des gestes pareilles. Parce que pour l’instant leur couple était à évoqué au passé, si on pouvait réellement parler de couple d’ailleurs. Face à lui, elle était suspendue à ses lèvres, comme un enfant attendant la punition qu’il allait recevoir. Et finalement, un poids se retirait de sa poitrine. C’était donc ça. Discrètement, elle lâchait un soupir alors que lui baissait les yeux. « Hey Gabriel. » l’apostrophe-t-elle, penchant légèrement la tête afin de capter son attention. « J’ai cru ne plus jamais revoir mon mari, alors tout ça, tes cicatrices, ta jambe, c’est que du superflus. » tente-t-elle de lui faire comprendre. « T’aurais très bien pu avoir une jambe de bois ou même un œil de verre que j’en aurai rien à faire. T’es là, devant moi, c’est ça le plus important. » finit-elle par dire, secouant légèrement la tête, un sourire sur les lèvres. C’était simplement la vérité. Depuis qu’elle l’avait retrouvé sur ce marché, elle ne s’était pas formalisée de ses changements physiques. Cela faisait parti de sa vie et de son histoire maintenant, il n’avait pas à en rougir. Ses sentiments à son égard étaient bien plus forts qu’un corps froissé.
Assis sur ce canapé dans la noirceur de la nuit, Moïra avait l’impression que tout était si simple. Que rien n’était arrivé, que Gabe était venue la rejoindre après un long voyage en mer pour lui raconter son périple. Qu’il n’était jamais parti, qu’elle n’avait jamais eu le coeur réduit en miette. Et pourtant, ils étaient bel et bien là, à pointer du doigts leurs erreurs, à raconter leur illusion d’antan et leurs espoirs quand à l’avenir. Un léger rictus s’échappait de ses lèvres alors qu’elle l’écoutait. « Tu es devenu un vrai philosophe,  Gabriel Coleman. » lui répond-t-elle, haussant les sourcils alors qu’elle penchait la tête sur le côté. Elle était vraiment étonnée, lui qui était si taiseux à l’époque semblait avoir une réponse pour tout et cela prêtait à sourire. A croire que sa plus grande rivale, dans une énième ironie du sort avait pris son mari pour lui rendre en une version totalement altérée. La mer, cette chose si abstraite contre qui elle s’était battue des années. Et pourtant, d’après Gabe, il n’y avait aucunes compétitions à imaginer. Elle restait un instant sans voix face au discours de l’homme. Il lui fit poser sa main sur sa poitrine et, après quelques instants, ses prunelles posés sur celle-ci se relevèrent vers lui. « Tu es si différent... » murmure-t-elle, faisant glisser sa main pour la faire retomber. Le Gabe qu’elle connaissait à toujours fait de cette vie-là une fatalité. La mer, puis après Moïra, puisqu’après tout, elle l’avait connu marin, elle avait accepté, elle devait faire avec. Bien sûr qu’elle savait qu’il l’aimait. Mais il ne l’avait jamais clairement exprimé comme il l’a fait maintenant. Moïra se figea même au moment où Gabe lui avoua qu’il était prêt à avancer dans la vie, à ses côtés. Elle eut même un coup de chaud, ne s’attendant pas à ça, si vite. « Quoi? » lance-t-elle, prise au dépourvu. « Enfin je veux dire, tu es vraiment sûr? Après tout, je ne suis qu’une inconnue à tes yeux pour l’instant, j’voudrai pas que tu te sentes obligé de me mettre dans l’équation. » lui rappelle-t-elle. Elle l’aiderai, quoiqu’il arrive. Mais elle comprendrait très bien qu’il ait aussi besoin de couper les ponts avec son ancienne vie.
Enfin, elle finit par se relever et, bercée par de si jolies paroles, et emportée par la frénésie du moment, elle lui proposait de rester ce soir. Elle en avait vraiment envie et après les événements de ce soir, il était toujours préférable qu’elle ne reste pas seule dans la maison. Nullement décontenancé, elle put même apercevoir un sourire sur ses lèvres. « Et toi, qu’est-ce que tu veux? » rétorque-t-elle, du tac-au-tac. Parce que le plus important, c’est que lui se sente bien. Elle ne voulait pas le brusquer avec son attitude un peu trop spontanée. Finalement, elle se relève. « Je te laisse la chambre. Moi je dormirai dans le salon. » dit-elle, tendant la main en sa direction. « Et c’est non négociable. » précise-t-elle.
Passant la porte voisine, elle l’invite à entrer dans la chambre en se décalant pour qu’il puisse passer. Cette chambre, emprunte de leur passé commun. Moïra n’a jamais eu le courage en deux ans de se débarrasser des affaires de son époux. Les photos, les objets et même les vêtements lui appartenant sont encore ici, bien présentes à leur place. La brune reste silencieuse, laissant Gabe se familiariser avec la pièce. « C’était notre chambre. Enfin c’est notre chambre. » lance-t-elle finalement, se rectifiant seule, se rendant soudainement compte qu’elle n’avait plus besoin d’utiliser le passé, mais aussi qu’elle ne pouvait plus réellement dire que c’était leur chambre à eux deux. Cette pièce était à l’image de leur relation : inqualifiable. C’est vrai, qu’était-ils l’un pour l’autre? Même si l’affection et les sentiments semblent être présents, toute la situation est comme enveloppée d’une épaisse fumée noire et demandait juste à sortir pour scintiller. Du moins, c’est ce que Gabe semblait vouloir quelques instants plus tôt. « Je vais te laisser te reposer. Si jamais tu as besoin de quoique ce soit, je suis en bas. »  lui précise-t-elle, un léger sourire au bord des lèvres. Elle finit par se tourner pour se diriger vers la porte. Au fur et à mesure qu’elle avançait, elle sentait son âme et son coeur s’alourdir. Elle attrape la poignée et la tourne. Le cliquetis se fait entendre et pourtant, elle est encore bien là sur le pas de la porte. Moïra inspire bruyamment et ferme les yeux un instant, avant de les rouvrir dans la seconde. « Gabriel, j’ai peur. » annonce-t-elle, suffisamment fort pour qu’il l’entende mais pas assez pour que le monde entier soit au courant. Face à cette porte, elle baisse un instant la tête, sentant son coeur battre un peu plus fort et sa gorge se serrer quelque peu. « La première fois que j’ai recroisé ton chemin, tu m’as dit que t’avais peur de me décevoir et c’est ce qui m’effraie aussi. » commence-t-elle à expliquer. « Parce que je me dis qu’à la minute où tu retrouveras la mémoire, tu seras forcément déçu. » continue-t-elle, sa main relâchant doucement la poignée de la porte. « La vérité c’est que la Moïra dont tu étais tombé amoureux n’existe plus. Je suis devenue si décevante, j’veux pas te faire de mal... » lui dit-elle. Marquant une pause, elle ferme les yeux une nouvelle fois en les fronçant. C’était vraiment difficile de se mettre à nu et faire tomber ces quelques barrières. « J’préfèrerai un million de fois te savoir loin de moi que de lire ne serait-ce qu’une seconde la déception dans ton regard. » lui avoue-t-elle. Moïra rouvre les prunelles, posant un instant une de ses mains sur la porte, ravalant ses larmes. « La vie t’as offerte une seconde chance, tu peux en faire ce que tu veux. Alors j’te le redemande : est-ce que tu es sûr de toi? Est-ce que tu es sûr de vouloir que j’fasse parti de ta vie? » lui demande-t-elle. Elle reste là, bloquée devant cette porte, sans pouvoir bouger ni même se tourner vers lui, comme tétanisée à l’idée qu’il change d’avis et qu’il disparaisse, une nouvelle fois.

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