| | | (#) dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 12:00 } | giorgio salvaggi feat elias bender ronnenfelt naissance : gino est né lors d'une nuit incendiaire, dans la chaleur étouffante toscane, le huit août 1995, dans un hôpital à florence.
origines, nationalités : son anglais est troublé par un accent chaud et méditerranéen, celui de l'italie, sa terre d'enfance.
statut civil, orientation : gino n'a pas d'attaches particulières, se laissant dès lors porter sur les heureux rivages qui lui sont proposés ou offerts.
situation financière : la famille salvaggi est plutôt aisée, le père étant directeur adjoint d'une entreprise, gino peut compter sur le soutien financier de son paternel.
occupation : le bol d'air, l'occupation de cœur et de passion, c'est la musique, dans le groupe the drifters, où ses doigts chauffent sur les cordes de la guitare, où sa voix aux accents chauds vient épauler celle d'anwar. l'occupation de raison, celle qui remplit l'assiette, c'est le post à temps partiel à la librairie, de quoi se laisser le temps à la composition.
situation familiale : gino est fils unique, l'impossibilité de ses parents à se trouver un port d'attache a étouffé toute volonté de créer un nid, un cocon, une famille
à fort myers depuis : comme les doigts de la main : un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix ansonetwoGino, c’est l’amertume si forte que le sarcasme et la moquerie teintent d’une acerbe couleur ses mots. Gino, c’est la passion pour la musique et la littérature. Gino, c’est des airs de Don Juan. Gino, c’est tantôt le besoin d’être entouré, tantôt le besoin d’être seul au monde. Gino, c’est l’envie furieuse de vivre, après une enfance muselée. C’est l’angoisse de devoir faire des choix. Gino exubérant, Gino solaire, Gino dansant, Gino alcool, Gino rire, Gino larmes, Gino peinture, Gino mosaïque.Fort-Myers, c’est comme se forcer à manger, les larmes aux yeux, le ventre et la gorge noués. Fort-Myers, ce n’est pas un choix. C’est une destination imposée à grands coups de « On va déménager, mais on sera bien, là-bas, ne t’en fais pas. Tu te feras de nouveaux copains et tout ira bien. » Alors oui, c’est vrai. Il y a le soleil et ce serait mentir et d’être de mauvaise foi et qu’on y est malheureux comme les pierres. Ce serait mentir de dire qu’il n’y a rien à faire, qu’on regarde le temps défiler en attendant que quelque chose se passe, que quelque chose n’arrive. Fort-Myers, c’est quand même synonyme d’accablement, de solitude au début et surtout de déracinement. Les racines arrachées au cœur et au corps. Gino a les poings qui se serrent un peu, parfois. Les dents qui se soudent, les sourcils qui se froncent. Fort-Myers, cible d’une colère sourde et latente. Fort-Myers n’a rien des paysages de l’enfance, Fort-Myers n’a rien de cette langueur, de cette chaleur écrasante, à fuir le soleil à la recherche de l’ombre salvatrice. Fort-Myers est à la rigueur un pansement humide, qui se décolle, laissant la plaie à vif.
[(un) Parfois, il semble que les souvenirs hantent Gino. Il suffit d’un moment d’égarement, des deux yeux qui se perdent dans un vide insondable, et c’est comme s’il y était, à nouveau. Il entend les voix de ses grand-mères : « Giorgio, mon Giorgino ! » Les mains épaisses, traversées de veines immenses, si grandes qu’elles semblent y cacher des navires. Quand il rêve, il se rappelle la chaleur infernale sur sa peau, le chant des insectes derrière les murs éblouissants, la voix de son père, menaçante mais juste. Il rêve, Gino, il rêve. (deux) Gino, ce n’est pas que de l’amertume, non. Gino c’est aussi le goût pour la musique. Le goût est un tout petit mot pour décrire quelque chose qui l’anime si fort. De la musique classique au rock qu’ils jouent avec les drifters, tout fonctionne dès lors que le corps vibre de la tête aux pieds. (trois) Les Drifters, c’est l’évasion. C’est ce qui fait oublier le souvenir ardent de la Toscane. C’est encore cet amour fraternel, puissant. Ce sont ces soirées au bout de la nuit, à enchaîner les verres, à faire des plans sur la comète, à réfléchir pour acheter un camtard suffisamment grand qui leur permettrait de prendre leur envol, de sillonner les routes et de répandre leur musique fièrement, librement. (quatre) Et les filles, Gino, t’en dis quoi, des filles ? Les filles, dirait Gino, ça fait tourner la tête. Qu’importe la paire de hanches, pourvu qu’on ait l’ivresse, pourrait-il ajouter en parodiant Musset. Est-ce la conséquence heureuse d’être musicien ? Est-ce le charme de l’accent méditerranéen ? (cinq) Giorgio, c’est une existence rudement balancée d’une vie à une autre. Comment, dès lors, trouver un semblant de stabilité ? En ritualisant. Les rituels, ça donne un cadre, ça permet de pas devenir fou, de garder la tête bien vissée entre les deux épaules. Le rituel, il commence dès le matin. Que le matin commence à six ou quinze heures, c’est toujours pareil. Le thé, la cigarette, le fruit pour faire passer le goût de la clope. Là, déjà, on est bien. Ensuite, on écoute Donna Summer. Pour l’énergie, pour balancer les hanches de gauche à droite, pour se sentir exister. (six) Parce qu’il faut bien gagner sa vie. Les concerts, c’est beau, mais ça remplit pas encore suffisamment le frigo. Gino s’est trouvé un petit job, pas très bien payé, dans une librairie, à temps partiel. Outre le salaire dérisoire, Gino ne s’en lamente pas tant : il y a du silence, il y a les livres, le bain de culture, ses gentilles collègues. (sept) Raconter Giorgio, c’est forcément penser à son père. Dresser le portrait du père, c’est mieux comprendre Gino. Le père Salvaggi a toujours tenu sa famille d’un gant de fer : réduisant au silence la femme et le fils, ne laissant jamais l’occasion d’ouvrir le gosier, de protester. Il fallait toujours dire oui au père et baisser les yeux. L’éducation paternelle, c’est une éducation stricte, sévère. Toujours bienveillance. La bienveillance, Gino ne l’a toujours pas vue, surtout quand la violence jaillissait trop fort de la main épaisse. Gino n’a pas compris non plus que le père Salvaggi ne savait pas quoi faire de son cœur trop lourd. Barricader les siens auprès de lui, toujours, c’était une façon de leur dire je t’aime. Maladroitement. Comment dire quand on n’a pas le langage ? (huit) Gino, rappelle-toi. La première répétition. Ils étaient là, ils avaient réussi à composer leur truc, chacun avait compris comment faire pour que les notes ensemble créent quelque chose. Il y avait comme un semblant de magie mêlé d’excitation. Giorgio se rappelle, leurs regards débordants de joie qu’ils se lançaient les uns aux autres, leurs gorges déployées à l’unisson pendant les chœurs. Leurs hanches dansaient, les pieds battaient la mesure. Les guitares s’enflammaient, chacun s’était accordé un solo, comme pour traduire son énergie débordante. Personne ne les écoutait. Il n’y avait qu’eux, tout feu tout flamme. Mais c’était beau, ça jaillissait de partout, des geysers de joie et de force brute, de jeunesse pleine de rêve et d’espoir. (neuf) Il y a quelque chose avec l’enfance, de récurrent. Se raccrocher aux souvenirs si purs et étincelants, c’est comme se rappeler comment faire pour se servir du cœur, des poumons, du corps entier. Ce ne sont pas des souvenirs précis. C’est comme … des sensations, des flashs, des images, comme un néon qui clignote, qui rassure un peu mais qui nous abandonne dans la nuit, parfois. Souvenir chaleur, souvenir poussière, souvenir matins d’hiver brillants, souvenir odeurs … (dix) Gino, là, maintenant, qui est-il ? Giorgio se tient sur ses deux jambes, une chemise fluide à manches courtes, un peu trop large, ouverte sur le torse. Ses yeux clairs sont un livre ouvert : il pourrait tenter de mentir qu’il se ferait toujours trahir par son regard. Giorgio est vivant, c’est déjà un beau point. Au-delà d’être vivant, Gino veut vivre, veut se sentir puissant. Gino ne veut pas de regrets. Il veut aller dire à sa mère qu’il l’aime. D’ailleurs, il prend son téléphone et lui envoie ce message bref, concis mais suffisant. Gino met ses chaussures, il ferme la porte derrière lui. Ses pieds l’entraînent vers cet appartement où l’attend cette fille, une fille au prénom doux, aux mains douces. Ses étreintes ont le parfum de la liberté, elles aussi. Tout le monde peut être libre dès lors qu’il sait ouvrir les portes.
Dernière édition par Gino Salvaggi le Lun 4 Mai - 10:32, édité 7 fois |
| | | | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 12:00 } | au cas où |
| | | Sage MerinoTHE TIME OF A SONG.plus de détails -autres infosrelationships: availability: CLOSED (ripley, moïra, julian, tc, leola, lewis.) | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 12:08 } | c'est trop vide tout ça, j'ai bien hâte d'en apprendre plus sur ton joli monsieur. bienvenue par ici. |
| | | Moïra ColemanDECEPTIVE APPEARANCES. | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 12:16 } | bienvenue parmi nous. (a) |
| | | | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 14:42 } | la beauté de cet avatar trop hâte de découvrir ton personnage bienvenue |
| | | | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 14:59 } | Bienvenue. |
| | | Ripley WyattNO TIME TO CLAIM.plus de détails - autres infosrelationships: availability: disponible (03/05) | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 17:10 } | Bienvenue parmi nous |
| | | | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 17:14 } | ta plume si peu, mais si beau on en demande à lire plus bienvenue et bon courage pour ta fiche |
| | | Alina JohnsonNO TIME TO CLAIM.plus de détails - autres infosrelationships: availability: (0/4) indisponible | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 17:15 } | Bienvenue sur le forum |
| | | | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 17:37 } | merci beaucoup pour votre accueil et vos gentils commentaires |
| | | Magnolia Cortèsadministratrice - she's like the wind | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 17:59 } | ouw, la plume et le choix original de trogne, je sur-valide ! Bienvenue parmi nous, j'espère que tu te plairas ici Elias est à toi pour sept jours,hésite surtout pas en cas de besoin |
| | | Tom SmithDECEPTIVE APPEARANCES. | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Ven 1 Mai - 22:16 } | Welcome à Fort Myers |
| | | Gabe ColemanDECEPTIVE APPEARANCES.plus de détails - | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Dim 3 Mai - 8:26 } | Bienvenue ici, et bon courage pour ta fiche |
| | | | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Dim 3 Mai - 10:30 } | merci à tous ! |
| | | Santiago HerreraTHE TIME OF A SONG. | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { Dim 3 Mai - 11:37 } | bienvenue sur le forum bon courage pour ta fiche |
| | | | (#) Re: dans la nuit on voit mieux les fleurs de l'incendie (gino) { } | |
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