- (rory) it is not a romantic date, it is a work date? -

King avait bien bougé toute la journée, il a fait des allers-retours entre ses clients, le tribunal et son bureau. La voiture avait bien chauffé et son cerveau aussi à vrai dire. Vous pouvez dire ce que vous voulez, il aime son métier, il aime parler avec des gens et résoudre leurs problèmes… bon c’est fastidieux, ça lui prend la tête pendant de nombreuses semaines, mois voire même années mais c’est tellement gratifiant quand il voit un de ses clients sortir de prison libre. Il a toujours aimé les enquêtes policiers et il a un don pour savoir quand les gens mentent donc ça aide beaucoup dans son boulot.
Dans la matinée il avait eu le droit à un échange bref de textos avec Bailey, comme comme tout adolescent il a fait tout que la conversation soit vite terminée des 'oui ça va.' et 'ok' à foison. Il a l'habitude maintenant, mais au moins il lui répond c'est déjà ça. Une fois au bureau il avait aussi pris le temps de parler avec Everleigh, son assistante. Elle fait un boulot de fou et il s'était maintenant rendu compte qu'elle était devenue indispensable dans sa vie professionnelle, quoi que personnelle aussi puisqu'ils avaient tissés des liens d'amitié. Il a passé des heures devant son ordinateur encore à remplir des comptes-rendus, faire des factures ...
Mais heureusement la journée était enfin terminée, les bureaux se vidaient et une impression de calme s'installa chez Lewis, enfin seul, venait-il de penser. Il détacha sa cravate qu'il posa sur un portemanteau avec d'autres affaires et puis il se remit à travailler, à passer des coups de fil pendant encore quelques minutes.

Rory était censé venir travailler dans son bureau ce soir, il avait oublié de reconfirmer comme il le fait presque à chaque fois. Il ne savait pas si elle allait venir, mais au moins il avait commandé des pizzas. Elles traînaient sur le bord du bureau encore toutes chaudes en attendant qu'il finisse quelques papiers qui lui restaient à compléter. La bonne odeur de sauce tomate commençait à s'installer dans le bureau de l'avocat. Quelle délicieuse odeur.
Son téléphone vibra, Ripley, il s'amusa ensuite à tourner dans tous les sens sur son fauteuil de bureau tout rassurant son meilleur ami que oui, il allait travailler tard au bureau, mais que non il n'allait pas mourir de faim. Ripley lui demandait même de lui envoyer une photo des pizzas pour être certain qu'il ne ment pas. Un peu trop protecteur ? peut-être. Il continuait à tourner sur son fauteuil jusqu'à ce qu'il croise le regard de la belle blonde qui l'attendait, appuyer contre l'encadrement de la porte. Il s'arrêta net. Il a l'air un peu idiot... oups. Il termina sa conversation avec un "Je dois y aller Rip. A demain ouais." et puis il se leva pour aller saluer Rory. "hey " il lui fait signe de venir s'asseoir autour de la table. C'est ça qui est bien quand on a un bureau spatiaux, avoir un coin travail, mais aussi une autre table pour des discussions moins formelles ou dans leurs cas, pour pouvoir étaler leurs dossiers. "tu vas bien?" dit-il simplement en regardant la belle jeune femme qui se trouvait devant lui. Il ne savait pas ce qu'elle avait de si spécial mais il savait qu'elle était différente des autres. Déjà elle avait fait confiance à son père, un illustre inconnu en prison, puis à lui aussi et son aide avait été un cadeau tombé du ciel. Elle lui redonnait de l'espoir et pourtant cela faisait des années qu'il l'avait perdu, qu'il se disait que Bailey ne pourrait jamais voir son grand-père. Elle avait quelque chose de spécial et en même temps intouchable. Des fois il se surprenait à penser à elle à des moments un peu random mais il se rappelait qu'elle est fiancée et que lui n'a pas forcément le temps pour quoique ce soit de sérieux de toute façon. Sa famille et son boulot passent avant tout et il doit passer outre cette intrigante attirance. " j'ai commandé des pizzas, c'est impossible de travailler le ventre vide!"

@rory lane

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Rory eut un petit sourire satisfait après avoir appuyé sur « envoyer ». Elle était contente de son article. Ça faisait bien trois bon mois qu’elle travaillait dessus Rory et cet article sur les dérives des orphelinats qui appartenaient à l’association Morrisson allait en faire bondir plus d’un. Elle ne comptait plus le nombre d’heures qu’elle avait passé dans les différents foyers et orphelinats de l’association et si elle avait cru à une dérive d’un ou deux foyers, elle s’était vite rendue compte que c’était bien les têtes pensantes qui étaient pourries jusqu’à la moelle. Madame Morrisson était honnête. Pour l’avoir rencontré plusieurs fois, la blonde en était convaincue. C’était une charmante dame qui voulait vraiment bien faire et aider son prochain. Le problème venait de son neveu qu’elle avait nommé à la tête de l’association après que son propre fils ait décidé de prendre du temps pour lui et sa famille. Ils avaient décidé de faire le tour du monde qui se prolongeait depuis maintenant près de deux ans. Et il n’avait pour l’instant pas manifesté le moindre désir de rentrer au pays. Rory en était désolée pour la vieille femme. De son propre chef, elle avait essayé d’avertir le fils prodigue mais ses emails étaient restés sans réponse. Le neveu quant à lui n’était qu’une enflure qui cherchait à se mettre du fric dans la poche au détriment des personnes qu’il était censé protéger. Il avait changé petit à petit tous les membres de la direction pour mettre ses amis – pour ne pas dire pantins – et ainsi faire ce qu’il voulait.
Avant de finaliser son article, la jeune femme en avait parlé à Madame Morrisson qui était tombée des nues. Elle croyait vraiment pouvoir faire confiance à son neveu et le premier moment de stupeur passé, elle s’était vite redressée en lui disant qu’elle lui donnait feu vert pour déterrer tout ce qu’il y avait à déterrer. Pendant ce temps-là, elle avait mis sur pied tout un plan de communication pour que l’association en ressorte encore plus forte après tout ça. Admirative, Rory l’avait aidé de son mieux mais force fut de constater que sous ses airs frêle, la vielle dame avait une volonté de fer. Elle avait donc fait ce qu’il fallait. Et son article avait suffisamment de preuves pour que cela soit irréfutable. Elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver un frisson d’excitation à l’idée de l’arrestation incessamment sous peu de cet homme.

Un bip retentit alors et regardant son téléphone, elle y vit un message d’un numéro qu’elle ne connaissait pas. « Attention Miss Lane… Si vous tenez à votre joli minois, ne publiez pas votre article sur Arthur Morrisson… » Fronçant les sourcils, elle essaya aussitôt de rappeler ce numéro. Mais celui qui lui avait envoyé ce message l’avait déjà éteint et elle était sure que si elle appelait son indic dans la police, il allait lui dire que c’était un numéro prépayé et qu’il ne pouvait pas remonter jusqu’au propriétaire. C’était un scénario bien trop classique… Elle haussa alors les épaules. De toute façon c’était trop tard. Et elle n’aurait pas cédé à ce genre de menaces donc… Puis la jeune femme vit l’heure et sursauta. Elle avait tout juste le temps de prendre une douche rapide pour se préparer à aller retrouver Lewis. Ne pensant plus au message, la jeune femme fila dans la salle de bain avant de choisir sa tenue du soir. Depuis quelques temps, elle se surprenait à soigner un peu plus sa tenue quand elle savait qu’elle devait voir l’avocat. C’était complètement idiot, elle le savait mais elle continuait quand même. Elle choisit un jean noir qu’elle compléta avec un top bleu vif à bretelle. Une veste en cuir finit de parfaire sa tenue. Son ordinateur dans son sac et elle alla chercher sa moto pour arriver plus vite. Pas besoin de dossiers, elle savait que le brun avait tout à portée de main.

Arrivée sur place, elle se dirigea droit vers le bureau qu’elle connaissait maintenant par cœur et s’arrêta sur le seuil en le voyant au téléphone. S’appuyant contre le chambranle de la porte, elle l’observa avec un petit sourire discuter avec son compagnon tout en jouant avec son fauteuil comme un gamin. C’était bien de le voir détendu comme ça. Elle se surprit à se dire qu’elle n’était jamais restée comme ça à observer Peter alors qu’elle savait qu’elle pouvait rester encore comme ça à regarder Lewis jouer comme un gamin. Ecartant aussitôt cette pensée dérangeante, la blonde croisa le regard azur de l’avocat et se redressa.

« Salut ! Excuses moi je ne voulais pas te déranger pendant ta récréation… »

Clairement moqueuse, elle s’installa et posa son sac sur le siège à côté d’elle.

« Ben écoute ça va. Journée productive. Tu verras un article demain dans le journal, tu me diras ce que tu en penses… Et toi ? »

Tout en parlant, elle avait enlevé sa veste en cuir. Il faisait bon dans le bureau du brun et elle n’avait pas vraiment besoin de chaleur en plus en ce moment. L’odeur des pizzas fit saliver la jeune femme qui se rendit compte qu’elle n’avait pratiquement rien mangé de la journée à part ses cochonneries habituelles.

« Excellente idée ! Je meurs de faim ! »

Elle ouvrit les boîtes et sourit ravie de voir qu’il avait commandé la spéciale qu’elle aimait tant. La courgette-emmental-miel. Rory adorait le sucré salé et cette pizza avec celle pomme Granny chèvre noix était sa préférée. Elle croqua dedans et soupira d’aise et de plaisir à l’explosion de saveur qui se passait dans sa bouche. Ils commencèrent à manger et elle lui demanda alors

« Comment vont Ripley et Bailey ? »

Cela devait bien faire deux semaines qu’elle ne les avait pas vu

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Il s'arrêta net en la voyant. "tu ne me dérangeras jamais." s'exclama-t-il, il est vrai qu'il avait l'air de s'amuser à tourner dans sa chaise, il laissait son corps jouait pendant que sa tête écoutait attentivement ce qu'on lui disait. C'était une de ses mauvaises habitudes. Il a toujours été comme ça pour pouvoir être concentré à fond il faut que son corps fasse autre chose, il tape du pied, tapote la table du bout de ses doigts etc... Cela avait le don d'en énerver plus d'un, mais il ne pouvait pas faire autrement.

Ils s'échangeaient pour l'instant des banalités, un 'comment ça va' qui libère les premières vraies paroles de la soirée. Ah elle avait écrit un article et il sera paru demain, effectivement, comme d'habitude il lui dira son avis. "c'est la première chose que je ferai en me levant demain matin." Il lira cet article tout en buvant son café alors qu'il sera encore chez lui. C'est son rituel que de lire le journal tout en prenant le petit déjeuner, c'est son dernier moment de paix avant de passer des journées comblées. "hmm... journée productive aussi, j'ai pas mal bougé et travaillé donc ça fait du bien de faire un break là." Il n'avait pas pu s'empêcher de la regarder s'asseoir, ‘toujours aussi jolie’ pensa-t-il mais il essaya de trouver autre chose à dire pour essayer d'enlever cette pensée de son esprit, bingo, la nourriture. Lui aussi mourrait de faim et les pizzas cela avait été la bonne idée de la journée.
Il commençait à bien connaître les goûts en matière de nourriture de la belle blonde alors il était évident qu'il avait prévu le coup en commandant sa pizza préférée. Alors qu'elle commençait à manger il a sorti pris son téléphone et pris une photo de la pizza et en même temps de Rory. Il sourit légèrement avant de dire tout simplement "justement c'est pour Rip, il a besoin d'une preuve que je mange. Ils vont bien, bon on se croise en ce moment vu qu'on a pas mal de boulot tous les deux. Et on va devoir avoir LA conversation avec Bailey sur le sexe... J'ai pas hâte." Ca allait être un moment tellement gênant pour tous les trois, mais aussi délicat, car il faut lui dire de se protéger et en même temps quand lui était ado il a fait pas mal de conneries sans, allant jusqu'à la naissance de Bailey. Ils allaient devoir trouver les mots justes pour parler de tout ça mais entre Rip qui a les informations scientifiques et Lewis qui s'énonce divinement bien ils allaient forcément réussir à parler quelques minutes sur ce sujet sans soucis.
Il ouvrit la seconde pizza, plus classique, il prit délicatement une part avant de croquer dedans et après la première bouchée il vint à dire : "et toi alors comment va le fiancé?" Le fiancé, qu'il n'avait pas encore rencontré, mais dont il entendait parler de temps en temps. A vrai dire des fois il oublie presque elle n'est pas célibataire. Bon peut-être qu'il oublie parce qu'il aimerait réellement qu'elle le soit...
Il appréciait chaque bouchée de pizza, c'était si bon de manger quelque chose de chaud et en même temps avec autant de goût. Lui qui n'avait que mangé une salade à midi c'était un vrai plaisir de se remplir l'estomac avec quelque chose de plus constituant. Et il était en bon compagnie, à vrai dire, il n’avait pas forcément envie de travailler mais simplement de passer un bon moment avec la très jolie blonde.

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Elle sourit. Elle commençait à connaître les tics et manies de Lewis. Cela ne la dérangeait pas. Il voyait bien à quel point, elle grignotait aussi quand elle travaillait. D’ailleurs, il n’était pas rare de la voir sortir des paquets de bonbons et autres chocolats de son sac alors qu’ils travaillaient. Lorsqu’ils étaient chez l’avocat, son fils passait souvent par là pour piquer quelques petits trucs. Cela les faisait rire et Rory lui filait souvent les nouveautés qu’elle ne manquait jamais d’acheter dès qu’elle en voyait. Ils en parlaient après pour comparer leurs gouts. C’étaient les petites choses comme cela qui la faisait sourire avant même qu’elle ne franchisse le seuil de la villa du couple. Et peut-être aussi la perspective de passer une soirée en compagnie du brun. La jeune femme savait l’ineptie de la situation mais au moins c’était safe on va dire. Un fantasme innocent.

« Qu’est-ce que c’est bon… », lui dit-elle après la première bouchée.

Elle avait fermé les yeux pour mieux savourer. La première bouchée était toujours la meilleure selon la blonde.

« Je n’ai pratiquement rien mangé de la journée… » lui avoua-t-elle.

Elle jeta un coup d’œil ironique sur celle de l’avocat

« La tienne est un peu triste… Essayes la mienne ! Allez ! Juste une bouchée !! »

C’était devenu un petit rituel entre eux. Rory qui essayait de faire avaler à Lewis une bouchée de ses pizzas pas très conventionnelles. Elle lâcha un petit rire avant de demander des nouvelles de sa famille.

« C’est mignon de voir comment Rip s’inquiète pour toi »

Elle ne pouvait s’empêcher d’être un peu envieuse du bonheur et de l’amour du couple. Même à leurs débuts, Peter n’avait jamais été aussi attentionné. Et maintenant, il pouvait se passer deux trois jours avant qu’ils ne se donnent des nouvelles. C’était étrange de se dire qu’on avait un fiancé fantôme. La blonde ne put s’empêcher d’avoir un petit sourire compatissant à ce qui les attendait.

« Courage. Ce n’est jamais facile… Il va probablement vous dire qu’il sait déjà tout ça et que ce n’est pas la peine d’en faire tout un plat… »

Elle-même était passée par là avec ses plus jeunes frères et sœurs. Ses parents, même si ils étaient incroyablement aimants, étaient un peu trop pudiques pour aborder ce sujet avec eux. Sa mère avait dû lui en parler une fois lorsqu’elle était sortie officiellement avec un garçon. Cela avait eu le don de la faire rire. Rory avait alors perdu sa virginité depuis belle lurette et avait même déjà fait la leçon aux plus jeunes à ce sujet. Elle adorait ses parents mais parfois ils étaient un peu en retard sur certains sujets. Les jumeaux en particulier avaient donné beaucoup de fil à retordre à la famille et ses parents avaient bien été obligés de se rendre compte que leurs enfants n’étaient pas aussi innocents qu’ils auraient aimé.

« N’essayez pas d’en faire trop… »

Les hommes étaient naturellement mal à l’aise lorsqu’il fallait parler de ce sujet. Il suffisait de voir à quel point Julian l’avait été. Ils avaient convenu entre eux que lui s’occupait des gars et elle des filles. Cela ne pouvait marcher que comme ça et elle ne put s’empêcher de sourire en pensant qu’ils auraient été bien dans la mouise si Bailey avait été une fille. Arquant un sourcil à ce que lui dit Lewis après, elle sourit. Il ne prononçait jamais le nom de Peter allez savoir pourquoi. Pour lui, c’était le fiancé

« Peter ? »

Elle disait toujours son prénom, consciente du fait que Lewis lui ne le faisait jamais.

« Il va bien… je suppose…, elle haussa un peu les épaules. Il a beaucoup de travail en ce moment du coup, on ne se voit pas beaucoup »

C’était l’euphémisme de l’année. La dernière fois qu’ils s’étaient vus cela devait être deux semaines auparavant. Elle l’avait accompagné à une soirée mondaine et il avait pris un peu trop de champagne. Elle l’avait raccompagné chez lui. Il avait voulu qu’elle reste et s’était même montré un peu trop empressant si bien que cela avait fini en dispute et elle était partie en claquant la porte. Le lendemain, dessoulé, il l’avait appelé en lui présentant ses excuses. Et depuis à part un message pour lui dire qu’il devait partir en Asie pour une dizaine de jours, ils ne s’étaient plus donnés de nouvelles. Drôle de couple, Rory en était consciente tout comme elle se sentait coupable de s’être sentie soulagée en le sachant sur un autre continent. Cela devenait de plus en plus compliqué pour la blonde et elle ne savait pas trop quoi faire.

Tout en parlant, ils avaient fini de manger.

« Dis moi que tu as pensé au dessert… »

Elle le regardait avec des yeux pétillants

« Sinon on sort marcher un peu et je t’offre une glace ! »

Après avoir passé la journée enfermée, Rory avait envie de prendre un peu l’air. Pourquoi pas marcher un peu le long de la jetée

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Rory avait ce jeu d'essayer de faire manger à Lewis ses pizzas si particulières mais il n'a jamais réellement succombé à ses demandes. Rien qu'en la commandant il se demandait pourquoi elle aimait tant ses mélanges immondes de goûts. Lui était plus classique mais c'est ce dont on appelle : une valeur sûre. "Je dis souvent que le choix de nourriture montre les qualités d'une personne donc tu sous-entends que je suis triste ... Fade même c'est ça? Rory je ne te permets pas vraiment !" S'il y avait quelque chose qu'il adorait plus que tout au monde c'était taquiner la pauvre Rory. En général il y arrivait bien, comme cette fois-ci en créant des sous-entendus qu'elle n'avait absolument pas dit mais c'est son métier de chercher la petite bête et de lire entre les lignes. C'est ça qui fait qu'il est particulièrement bon à ce qu'il fait.
Après l'appel de Ripley elle lui disait que c'était mignon les attentions qu'il avait pour lui et c'est vrai que c'était touchant. Les deux meilleurs amis sont la famille respective l'un et de l'autre donc il faut tout faire pour la protéger et la garder en vie. "Il a besoin de moi en vie donc il fait attention à moi." effectivement tout ce qui concerne faire des reproches, engueuler Bailey en général c'est Lewis qui s'en occupe pendant que Ripley paraît toujours comme un père beaucoup plus cool et calme. Ils allaient devoir parler de relation sexuelle avec leur adolescent et c'était plus qu'évident qu'ils allaient passer un moment gênant jusqu'au bout. Il écoutait attentivement les conseils qu'elle lui donnait. 'Je sais bien, j'ai pas envie de le traumatiser." Ils avaient déjà tout prévu les deux parents sur les étapes de la discussion mais aussi ce qui était important et ce qui serait dit surement plus tard, il fallait instaurer un climat de confiance et être ouvert aux questions et bien évidemment aux commentaires de Bailey. Cela risquait d'être gênant mais c'était pour un bien plus qu'un mal.
Inconsciemment il ne voulait vraiment pas apprendre à connaître Peter, déjà rien que retenir son prénom cela demande beaucoup d'effort à Lewis. Il se retenait de montrer qu'il était plutôt content qu'il ne soit pas là et qu'ils ne se parlent pas beaucoup. C'était méchant de vouloir le malheur de quelqu'un mais en même temps il savait très bien qu'elle lui plaisait. Alors il grimaça avant de rajouter " En plus je te t'occupe une soirée de temps en temps ça doit pas aider désolé..."
Un sourire s'est dessiné sur le visage de l'avocat quand elle parla de dessert alors qu'il venait à peine de finir sa pizza. Un estomac sur patte avec un corps de rêve c'est un combo hors du commun. " Je pensais que tu n'aurais plus faim après la pizza. Mais j'avais tort apparemment." dit-il en souriant, il se leva de sa chaise et prit simplement son téléphone dans sa poche et son trousseau de clés pour fermer derrière eux et ils partirent à la recherche de fraîcheur sous forme sucrée. Ils n'avaient eu besoin que de marcher quelques minutes pour trouver un stand de glace ouvert. Et au moment de payer, Lewis fut plus rapide que Rory et paya les glaces. Il savait que ça allait la rendre furieuse parce qu'elle lui avait dit qu'elle paierait et il fit son plus beau sourire, la regarda droit dans les yeux avant de dire " tu me devras un restaurant un de ses jours... Un bon restaurant, une jolie femme et une bonne conversation ça vaut toutes les pizzas et les glaces du monde." charmeur jusqu'au bout, il ne faisait que dire la vérité d'un côté mais il continua en ajoutant "c'est pour te remercier de toute ton aide sur le dossier" bien rattrapé. Il était vrai que sans elle le dossier serait bloqué depuis un bout de temps, et cela lui donnait de l'espoir que de voir que quelqu'un d'autre croit en l'innocence de son père et ça, ça n'a pas de prix.

@rory lane

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« Ce qui veut dire que tu me trouves bizarre et comment tu as dit déjà ? Ah oui ! Peu ragoutante ? », lui répondit-elle du tac au tac.

Elle aimait leurs petites joutes verbales. Cela ne rendait Lewis que plus intéressant aux yeux de la blonde. Peter n’avait pas cette répartie qu’affectionnait la jeune femme. Avec lui, les conversations étaient bien plus conventionnelles. Ils pouvaient parler de tout certes mais surtout de Peter et de ses dossiers. Peter lui racontait dans les moindres détails ses affaires en cours, ne lui épargnant aucun détail. Et même si elle trouvait le sujet ennuyeux à mourir, jamais elle ne lui en faisait la remarque. Elle comprenait qu’il lui disait tout ça pour qu’elle puisse entrer dans le rôle de la parfaite petite fiancée. Mondaine, intelligente sachant tenir une conversation dans une pièce remplie d’hommes en costumes. Peter avait beaucoup d’orgueil et il voulait montrer à tous que sa compagne n’était pas simplement une belle plante. Cela aurait dû contrarier Rory mais elle détestait justement qu’on la prenne pour une potiche donc elle ne disait rien. N’en pensait pas moins mais faisait contre mauvaise fortune bon cœur. Comme beaucoup de fois dans cette relation. Après tout, un couple était fait de compromis n’est-ce-pas ? Lui en faisait bien pour elle. Cela ne devait pas être simple pour lui non plus d’avoir une fiancée qui se préoccupait plus de ses articles et enquêtes que des préparatifs de leur mariage. Une fiancée qui refusait d’emménager avec lui bien qu’il le lui avait demandé plus d’une fois. Se remémorant leur dernière conversation, elle retint une grimace. Sous les effets de l’alcool, il lui avait pratiquement ordonné de rester pour la nuit et s’était ensuivie une dispute à propos du fait qu’elle ne voulait pas rester. L’homme d’affaires l’avait alors prise dans ses bras et l’avait embrassé de force. La claque qui avait suivi leur avait fait l’effet d’une bombe à tous les deux puis Rory était partie en trombe de chez son fiancé. Elle n’en avait parlé à personne. Luisa et Evie ne le savaient pas encore pour la simple et bonne raison qu’elles n’avaient pas pu se retrouver ensemble. Cela n’allait pas faire remonter la cote de popularité de Peter auprès d’elle… Ce n’était en rien de sa faute mais Rory se sentait coupable. Elle évitait de plus en plus de se retrouver de manière trop intime avec son fiancé au point de ne plus se rappeler de la dernière fois qu’ils avaient fait l’amour tous les deux. Elle avait l’impression de mener l’existence d’une nonne alors qu’elle était censée avoir quelqu’un dans sa vie. Involontairement, elle superposa l’image de l’avocat avec qui elle se trouvait avec celui de son fiancé. Ce n’était certainement pas une coïncidence… Elle en était bien consciente Rory et elle savait qu’elle se trouvait dans la merde jusqu’au cou…

Repoussant ses idées, elle fit un petit sourire moqueur au brun.

« Je dois me sentir vexée de ce que tu penses de moi Lewis ? », lui dit-elle d’un faux air fâché que démentait ses yeux rieurs.

Elle connaissait l’élocution parfaite de son compagnon pour l’avoir plaider à maintes reprises et adorait le fait qu’il puisse la stimuler comme il le faisait. Tout en devisant, ils venaient sur la famille de l’avocat. Rory compatissait sincèrement. L’adolescence n’était pas un âge facile et elle était bien contente de voir que ses frères et sœurs en étaient sortis.

« C’est beau ce que vous partagez…, lui dit-elle sincère au sujet de la relation qu’il entretenait avec Rip. Et je suis sure que vous allez très bien vous en sortir tous les deux. Bailey a de la chance de vous avoir. »

Haussant une nouvelle fois les épaules à ce qu’il lui dit, Rory laissa échapper

« Nos soirées sont bien plus intéressantes que les soirées mondaines auxquelles je participe avec lui donc ne t’excuse pas pour ça ! »

C’était la première fois qu’elle laissait échapper une confidence de ce genre. D’habitude, la blonde restait très évasive sur la relation qu’elle entretenait avec son fiancé. Il fallait vraiment que leur dernière dispute l’ait perturbée pour qu’elle dise ce genre de chose. Se reprenant, elle eut un petit rire forcé en rajoutant

« Tu me connais. Je suis plus une personne dans l’action que le genre à passer une soirée avec un sourire factice collé sur le visage… »

Ils avaient à peine fini de manger que Rory pensait déjà au dessert. Elle était ce genre de personne à regarder d’abord la carte des desserts et de prendre le plat en fonction du dessert choisi plutôt que l’inverse. Cela eut le don de faire rire l’avocat.

« Je n’ai pratiquement rien mangé de la journée ! Et tu sais très bien qu’un repas ne peut se terminer sans la petite note sucrée à la fin ! »

Ils s’étaient donc aventurés dehors. Il faisait bon alors elle s’était contentée de mettre sa carte de crédit dans sa poche arrière tandis que son téléphone se retrouvait dans celle de devant. Sa veste, le reste de ses affaires étaient restés dans le bureau de Lewis. Elle n’aimait pas trop s’encombrer quand elle sortait. Le court trajet jusque chez le marchand de glaces se fit en silence mais le genre de silence confortable qui ne pouvait exister qu’entre personnes parfaitement à l’aise l’une avec l’autre. Il fallait croire qu’ils l’étaient. Elle commanda un cornet une boule sorbet mangue.

« Quoi ? C’est un choix parfaitement classique ! C’est ça qui te dérange ?, lui demanda-t-elle taquine. Tu aurais préféré que je choisisse lavande ou coquelicot ? »

Rory eut un petit rire cristallin avant de prendre sa carte de crédit. Mais avant qu’elle n’ait pu faire un geste, Lewis avait déjà tout réglé.

« Eh !! », protesta-t-elle.

Il n’avait pas à payer surtout que c’était elle qui avait réclamé une glace. Elle se radoucit légèrement avant de lui répondre

« Deal ! Tu n’as pas peur que je t’emmène dans un resto new-age ou futuriste ? Genre cuisine moléculaire ou autre ? »

C’était pour le taquiner. Si elle devait l’inviter, elle choisirait un bon resto ou bien peut-être l’inviterait-elle et lui cuisinerait un bon repas maison. A voir. L’idée d’avoir le brun dans son appartement était particulièrement perturbant et plaisant à la fois.

« Tu sais, tu n’as pas besoin de me remercier »

Elle le regardait avec un doux sourire avant de poser la main sur l’avant-bras du brun.

« Ton père est innocent et on va tout faire pour le prouver. »

Elle l’avait regardé dans les yeux en lui disant ces mots et se perdit dans son regard azur. Un bruit de moteur se fit entendre la faisant sursauter et éclatant la bulle par la même occasion. Elle rougit légèrement avant de se remettre à marcher. Ils finirent par se retrouver non loin de la jetée. S’appuyant sur la rambarde du pont sur lequel ils se trouvaient, Rory soupira d’aise se contentant de profiter de l’instant présent. Elle se tourna vers Lewis

« ça fait du bien de se poser un peu non ? Pas besoin de courir tout le temps… »

Puis lui sourit

« Au fait merci pour la glace. Belle découverte que ce marchand de glace. Elle est délicieuse ! parfum classique tu veux gouter monsieur le fade ? »

Eternelle taquinerie même si la proposition était réelle…

panic!attack

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Des taquineries, des piques et des rires, c'était comme ça qu'ils pouvaient définir leurs relations. "hmmm j'aurais dit plutôt hors du commun que ragoutante ou bizarre." C'était pour lui toujours une qualité d'être différente, de ne pas être comme tout le monde et c'est ça qu'il trouve aussi intéressant à propos de Rory.

Il se sentait obligé de s'excuser de l'éloigner une nouvelle fois de son fiancé, mais elle lui expliqua que ce n'était pas grave, c'était presque comme si elle disait qu'elle préférait passer du temps avec l'avocat qu'avec son fiancé, elle n'est pas obligée d'être fausse quand ils sont ensembles, ils sont tous les deux très naturels et honnêtes l'un envers l'autre.
Il pensait réellement que la pizza allait lui suffire, mais si elle n'avait pas mangé de la journée il était évident qu'elle avait besoin de plus pour compenser un peu tout ce qu'elle a dépensé dans sa journée intensive de boulot ; 'effectivement j'aurai dû m'attendre à ça. Je commence à bien te connaître pourtant." Ils passaient effectivement beaucoup de temps ensemble, ils se voyaient au minimum une fois par semaine, à passer des soirées comme celle-ci, à parler, à vouloir travailler mais au final il travaille que très peu et passe plus de temps à parler et à rigoler qu'autre chose. Ils ont fini par sortir du bureau du brun pour aller à la chasse au dessert, des glaces plus précisément. Il connaissait son quartier comme sa poche donc il a conduit la blonde jusqu'au glacier pas très loin d'où ils étaient.
Elle voulait le faire culpabiliser alors qu'il avait à peine regarder ce qu'elle avait choisi comme parfum de glace : "non pas du tout. Tu manges ce que tu veux de toute façon Madame Lane" il regarda la glace de la belle blonde qui semblait beaucoup trop classique pour elle. Il venait de payer la glace de la jeune femme et il lui dit qu'elle devra lui payer un restaurant. 'tu peux mais après je ne te promets pas que j'irai pas me manger une pizza directement en sortant du resto."

"Bah si techniquement ça fait des années que je suis sur l'affaire et y a rien qui a avancé... enfin avant que tu m'aides ça n'avait pas avancé." Il était vrai que chercher des preuves, des indices et des personnes seul quand on travaille sur cette affaire depuis des années c'est fatiguant. Elle lui avait permis de poser un regard nouveau sur son affaire, de voir des choses qui étaient pourtant devant ses yeux. ll avait regagné de l'espoir grâce à elle. Son regard dans le sien quand elle lui dit que son père est innocent provoque des émotions, il est content qu'elle l'ait trouvé, qu'elle soit allée voir son père en prison et qu'elle soit si curieuse. Elle lui donnait l'impression qu'ils allaient pouvoir réussir à faire sortir son père de prison. Ils marchaient tranquillement, il n'a pas pu se retenir de sourire quand elle a sursauté, posa sa main sur son bras pour la rassurer quelques secondes. Il la regarda s'appuyer sur la rambarde. "C'est certain. Se poser, on a pas l'habitude de faire ça dans nos métiers..." Il se pose contre la barrière et regarde l'horizon tout en gardant sa glace près de lui pour la déguster plus rapidement. "Enfin dans nos vies personnelles aussi, même si des fois j'ai juste envie de me poser y a toujours quelque chose à faire, quelque part." il regarda devant lui, perdit son regard bleu dans l'eau, soupira avant de confesser " Ca m'arrive de penser à ce que j'aurais été si j'avais pas eu Bailey, ou si sa mère n'était pas décédée, ça aurait été totalement différent." Il aurait surement été marié à la mère de Bailey, ils seraient restés là-bas, ils seraient surement quand même devenu avocat, mais il aurait surement pas pris autant de temps pour l'affaire de son père ou alors il l'aurait carrément abandonné. Sa relation avec Ripley ne serait pas aussi force parce que Felicia était de nature jalouse et qu'elle n'aurait pas toléré la proximité actuelle entre les deux hommes. Bailey aussi aurait été différent. "je ne regrette rien hein c'est juste j'aime bien réfléchir à tout ça. Je suis d'avis que la vie fait bien les choses en général" il sourit légèrement et se retourna vers la blonde "par exemple, Ripley et moi on ne serait pas si proche si on avait pas dû s'occuper ensemble d'un bébé à 17 ans."
Elle lui proposa de goûter à sa glace même si c'était accompagné par une taquinerie. Il lui sourit avant de répondre tout simplement : "Pourquoi pas. Si t'acceptes ma glace café?" il lui tendit sa glace pendant qu'elle fit de même et prit une bouchée, le parfum était intense et semblait naturel contrairement à beaucoup de glace aux parfums plus que douteux. C'était frais, c'était tout c'était bon. "Pas mal pas mal." il se retourne pour pouvoir la regarder une nouvelle fois, avant de simplement lui dire. "tu sais que j'aime vraiment passer du temps avec toi, c'est rare." Une petite confession comme ça, sans aucune raison vraiment si ce n'est qu'il avait envie de lui dire ça. Il passait toujours de très bons moments avec elle, à rigoler, à se taquiner même si normalement ils devraient travailler. "hey j'espère que tu vas m'inviter à ton mariage, ça fait un moment que j'ai pas été à une soirée!" au cours des quelques mois depuis leur rencontre il est vrai qu'elle avait pris une grande importance dans sa vie et donc s'il avait la chance d'être invité à son mariage, cela lui ferait incroyablement plaisir même si au fond il sait aussi que cela lui ferait aussi un peu chier de la voir avec un autre homme.

@rory lane

Not a date

Elle eut un petit sourire en acquiesçant. Oui, il aurait dû. Mais elle ne lui en voulait pas. Après tout, ils n’étaient que des relations d’affaires non ? Non, ils étaient aussi amis. C’était du moins ce qu’elle ressentait envers le brun pour ne pas penser à autre chose. Et elle avait l’impression que lui aussi ne la considérait pas comme simplement une relation professionnelle. La jeune femme n’essayait pas de mettre un mot sur ça parce qu’elle ne voulait pas tomber dans des questionnements sans fin et elle ne voulait surtout pas d’une introspection. C’était déjà bien assez compliqué dans sa vie comme ça sans parler d’autre chose.
Ils avaient fini dehors.

« Je ne te ferais pas subir ce genre de supplice va ! On ira étape par étape ! », lui répondit-elle avec un petit clin d’œil taquin.

Tout en devisant, ils avaient continué leur petite promenade et s’étaient arrêté sur un pont. Là, la jolie blonde s’était simplement posée. Peut-être pour la première fois de la journée sans penser à rien d’autre. Enfin si on ne comptait pas leur diner. La blonde se demandait parfois si toute cette agitation en valait la peine. Le temps filait à une vitesse monstre. Elle était entrainée dans un tourbillon tel que parfois, elle ne savait plus du tout quel jour on était la blonde. C’était pour cette raison qu’elle mettait sans doute des rappels à tout bout de champs dans son téléphone. Et sans doute aussi par peur de se le faire voler ou de le perdre qu’elle doublait le tout dans un agenda papier. Et pourtant, elle se rappelait des jours importants. Les anniversaires de ses frères et sœurs, de ses amis oui. Mais les soirées avec Peter ? Combien de fois s’était-elle fait rattrapée par le temps ? Combien de fois la sonnerie lui rappelait-elle qu’une soirée l’attendait ? Son fiancé devait la connaître car il lui faisait apporter directement des robes pour le soir-même ? et même si elle ne les aimait pas forcément, elle les mettait pour lui faire plaisir et le remercier de sa délicate attention. Une part d’elle semblait se complaire de cet état des choses. Vivre à mille à l’heure pour ne pas faire face aux pensées dérangeantes quant à son avenir, ou à ses sentiments. La jeune femme n’avait que trop rarement ce genre de moments.
Maintenant qu’elle était simplement là, à juste regarder l’eau pour manger sa glace, elle sentit un sentiment de bien-être profond l’envahir. Refusant d’envisager que c’était aussi la personne à ses côtés qui y contribuait, Rory ferma un instant les yeux. Juste pour laisser se sentiment se répandre dans tout son corps et son esprit. Elle lui dit ensuite simplement sa pensée. C’était comme ça avec Lewis. Pas besoin de se demander comment tourner la phrase sans que cela soit mal pris. Ce qu’il lui répondit la surprit un peu. Elle n’avait jamais songé au fait que Bailey puisse être l’enfant biologique d’eux. En fait, Rory n’y avait jamais accordé la moindre importance à cela. Elle n’était pas une de ces personnes rétrogrades qui pensaient avoir la bienséance de con côté tout ça parce qu’elle était hétéro. L’amour avait de multiples facettes et jamais elle ne se serait permise de juger qui que ce soit. De toute façon, elle n’était pas la mieux placée pour. Mais elle apprenait ce soir que Bailey était le fils biologique de Lewis. Cela voulait dire qu’il… Elle arrêta tout de suite ses pensées là. Elle préférait ne pas s’aventurer sur le fait que Lewis puisse avoir été avec une femme. Pour sa santé mentale, il ne valait mieux ne pas y songer. Il était en couple avec Ripley et c’était certainement l’un des couples les plus solides qu’elle connaissait. Alors il ne servait à rien de torturer l’esprit avec des choses qui n’avaient plus lieu d’être.

« Je vois ce que tu veux dire… » se contenta-t-elle de répondre avant de lui proposer de goûter sa glace.

Elle rigola à ce qu’il lui dit.

« Pas mal ? Tu rigoles ! C’est l’une des meilleures que j’ai mangées ! »

Elle adorait la mangue. Sous quelque forme que ce soit même si elle avait un faible prononcé pour le fruit dans son état naturel. Et ce sorbet faisait honneur au fruit justement et c’était un pur délice. Elle gouta à son tour celle du brun. Elle n’était pas fan en général des glaces au café, elle le préférait au naturel. Un café noir au goût aussi intense que voluptueux. Mais elle fut surprise de constater que celle de Lewis n’était pas mauvaise. Le café y était présent et le sucre suffisamment bien dosé pour ne pas empiéter sur le goût du café. Elle lui laissa voir son étonnement

« Je ne pensais pas dire ça un jour d’une glace à la café mais j’aime beaucoup ! C’est une vraie pépite que ce marchand de glace ! Tu sais si il fait des grands pots pour la vente aussi ? »

Gourmande comme elle l’était, la blonde serait capable de revenir plusieurs rien que pour le plaisir de goûter à tous leurs parfums.

« C’est réciproque, sourit-elle à con compagnon après sa petite confession. Toi comme moi, on en doit pas se faire beaucoup d’amis avec nos métiers. Toi peut-être plus que moi d’ailleurs ! »

Elle rigolait doucement en prononçant cette dernière phrase. Elle ne put s’empêcher de repenser au message reçu avant de venir. Le fait de recevoir ce message sur son téléphone personnel et non celui dédié au travail l’avait quelque peu perturbé Rory même si elle essayait de ne pas trop y penser. Elle verra bien dans les prochains jours comment cette affaire allait tourner. Cela promettait de faire grand bruit dans le milieu. L’association Morrisson n’était pas n’importe quelle association. Ce fut l’avocat qui la tira de ses pensées et elle éclata de rire

« Bien sur que vous serez invités ! Hâte de voir le grand King se déhancher sur la piste de danse ! Mais ce n’est pas demain la veille ! »

Cela faisait bien cinq ans qu’ils étaient fiancés Peter et elle. Presque six même. Et pourtant, elle ne semblait toujours pas pressée de marcher jusqu’à l’autel Rory. Et plus le temps passait moins elle avait l’impression de le vouloir. Peter était un ange de l’attendre aussi longtemps et sa future belle-famille commençait à trouver le temps long elle aussi. Mais Rory freinait toujours des quatre fers et la disparition de ses parents lui servait de prétexte actuellement. Même si il disait la comprendre, la blonde se demandait si Peter ne commençait pas à perdre patience lui aussi au vu de leur dernière dispute… Réprimant un soupir et prenant conscience alors de son exclamation spontanée, elle reprit avec un petit rire forcé

« On est très occupé tu sais. Et pour l’instant le mariage n’est pas encore d’actualité… »

Ce qui pouvait lui paraître étrange à son compagnon. Elle était fiancée mais n’habitait toujours pas avec lui. Et la voilà qui lui disait que le mariage n’était pas d’actualité ? Mais Rory n’avait pas envie d’y penser à cet instant. Elle se sentait bien et ne voulait pas gâcher tout ça.

Posant son regard devant elle, elle lui dit

« Tu sais… Je pense comme toi que la vie fait bien les choses. Mais est-ce que tu ne te demandes pas si tes choix sont toujours les bons ? »

Prenant conscience de ses paroles, Rory se tourna vers lui pour continuer

« Toi qui aimes tant jouer au jeu du « et si », à ton avis qu’est ce qui fait que la vie est bien faite ? Je veux dire, comment on le sait ? Comment être sûr d’être sur le bon chemin ? »

panic!attack

@Lewis King (rory) it is not a romantic date, it is a work date? 2677886541