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steal you for a rhythm intervention (theowan {#}1{/#})
with {@=14}ROWAN SALINGER{/@}

J'avais connu Rowan grâce à ma soeur, elles étaient meilleures amies, donc j'avais rencontré plus d'une fois la jolie brune. Si au début la relation était restée courtoise et tout à fait normale, rapidement nous avions eu un feeling, et il nous arrivait de nous voir en dehors. Notre relation avait commencé à tourner sur les taquineries, à savoir qui craquerait en premier. Et même si j'avais un profond attachement pour Rowan, je n'oubliais évidemment pas qu'elle était aussi, depuis peu, dans la famille Rutherford. Un rapprochement avec elle pouvait donc être intéressant même si cette raison n'était pas la plus importante. Il y avait toujours ce jeu où nous ne voulions pas avouer à l'autre qu'on pouvait le trouver séduisant ou du moins plaisant. C'était ainsi. Trop de fierté ? Peut-être. L'amour du jeu et de la taquinerie ? Sûrement. Lorsqu'elle mit en avant le fait que je devais déjà me dire à moi-même à quel point je me trouvais beau, je pris un air faussement innocent et choqué comme pour signifier que j'étais étonné qu'elle puisse penser ça. En réalité, sans dire que j'étais une bombe envoyée par les anges, je n'allais pas cacher le fait que je faisais le maximum pour paraître le plus charmant possible. Je faisais attention à mon image et je ne m'en cachais pas. Puis je savais très bien que le manque de confiance en soi n'était clairement pas accepté dans ce monde de requins où à la moindre faiblesse mise en lumière, on pouvait se faire mettre en pièces. J'avais appris à ne plus faire un seul pas de travers en public sous peine d'avoir des conséquences bien trop importantes pour moi et les Nichols. Je m'étais enveloppé d'une carapace de verre, l'enfant parfait, mais celle-ci était si fragile qu'un simple coup de vent pouvait la briser en mille morceaux et planter ceux-ci dans mes proches. Alors je gardais cette image, coûte que coûte. Finalement, nous nous dirigions vers le balcon où nous pourrions être plus au calme et moins obligés de faire des faux-semblants. « Oh, tu penses donc que je succombe à tes charmes ? Et qu'est-ce qui te fait penser ça ? » demandai-je prenant un air sérieux, tout en ayant un petit sourire en coin. Oui je n'avais clairement pas nié sa taquinerie, je voulais voir sa réaction. Rowan semblait parfois si douce et gentille que je me demandais si elle avait un côté plus "twisted". « Ah, je dois me sentir flatté que tu préfères passer du temps avec moi qu'avec une vieille riche aigrie ? Merci pour le compliment Salinger. » Je pris un air faussement blasé et vexé avant d'ajouter : « Et si ça peut te rassurer, dis toi que je n'ai jamais posé un pied en dehors des États-unis en vingt et un ans, donc je ne suis pas forcément mieux que toi.. Ton pays natal te manque ? » Je savais que la jeune femme n'était pas né aux USA et parfois elle semblait si blasée par ce monde dans lequel nous baignions que je me demandais si elle n'avait pas le mal du pays. Je repris une gorgée du nectar doré tandis que Rowan me proposait son idée pour continuer la soirée et cette idée me plaisait beaucoup. Certes, ce jeu pouvait déraper et écailler mon image parfaite, mais j'étais joueur et encore plus avec Rowan. « Commençons par action et vérité, si ça te va ? » J'étais comme un enfant, comme si c'était la première fois que je jouais à ce stupide jeu. Faut dire que je n'étais pas venu à cette soirée mondaine en ayant en tête la possibilité qu'elle devienne aussi intéressante et surtout, peut-être, mouvementée. « J'ai l'impression d'être retourné au début du lycée, et pour tout t'avouer, j'adore ça. » Lâcher prise un peu, retirer ce veston de faux-semblant et de fausse perfection pour s'amuser un peu. On avait vingt et un ans bon sang, on pouvait bien profiter un peu. Je vins finir mon verre d'un coup, puis ouvrit grand les bras en disant à mon acolyte pour la soirée. « Vas y, je suis ton homme, honneur aux femmes, je te laisse commencer. Vérité ! » Let the game begin.

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En plus de sa beauté, Rowan dénotait au milieu de cette haute société parée de doré. En effet, elle n'était pas de ce milieu, elle n'y trempait pas depuis gamine, elle avait connue la vraie vie, celle où l'hypocrisie n'était pas de mise, où les faux-semblants n'étaient pas nécessaires et où il fallait travailler d'arrache-pied pour réussir et bizarrement ces caractéristiques irradiaient de sa personne. Alors oui, son inconfort se ressentait mais pas uniquement.. il y avait quelque chose d'autre. Voir que la jeune femme arrivait tout de même à sortir de petites blagues me fit sourire, ce genre de soirée aurait pu la pétrifier, ou tout simplement la déprimer, mais elle gardait son sourire et son sens de l'humour. « Eh bien, mademoiselle aurait-elle les chevilles qui enflent ? » dis-je sur le ton de l'humour, avant d'attraper un autre petit-four. Nous devions passer pour les deux morfales à être venus juste pour la nourriture. Ça aussi, dans ce genre de soirées, il y avait des tonnes de délicieux mets, mais il fallait toujours rien manger parce que c'était mal vu. Un tas de conneries. « Plutôt pas mal ? Tu peux avouer que je suis le plus bel homme de la soirée voire même de la ville. T'inquiète pas, je le répèterai pas. » Je lui lançai un petit sourire pour lui montrer que je ne disais pas ça sérieusement. Enfin, quoique.. Rowan semblait réellement s'ennuyer, et ça tombait bien puisque j'étais dans le même cas. Lorsqu'elle me proposa de prendre une bouteille de champagne et sortir sur le balcon, l'idée me plût immédiatement ; surtout alors qu'elle illustrait sa demande d'un petit sourire charmeur auquel aucun homme n'aurait pu résister. Une main vint se poser délicatement dans le bas de son dos en nous dirigeant vers le balcon, l'autre attrapa deux verres cristallins vides. La jeune femme avait la bouteille du nectar doré dans la sienne, essayant tant bien que mal de la cacher. Je me défis de sa compagnie quelques secondes pour indiquer à ma mère et à son mari que je partais faire un tour et que s'ils voulaient rentrer, ils n'avaient pas besoin de m'attendre. Finalement, le balcon désert s'offra à nous. Le silence de la soirée venait dénoter avec le brouhaha incessant de la réception mondaine, et ça faisait du bien. Je vins attraper la bouteille de champagne, nous en servit deux coupes et en tendit une à ma compagne pour la soirée. Les deux flutes vinrent s'entrechoquer dans un bruit discret alors que ma voix s'élevait : « On trinque à quoi ? » Je laissai un petit temps, faisant mine de réfléchir avant d'ajouter : « À toi succombant à mes charmes ? » Mon sourire charmeur et taquin s'afficha sur mes lippes tandis que je portais le breuvage pétillant à celles-ci. Je me lassais jamais de ce petit jeu entre nous.

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Un sourire à droite, un sourire à gauche, quelques échanges de banalités, voilà à quoi se résumaient les soirées mondaines. Je n'avais aucunement l'obligation de me rendre à celle-ci qui se déroulait dans un musée de la ville, mais j'avais voulu y aller pour me faire bien voir par le patriarche Nichols. Aucun de ses enfants n'avait pu se libérer, et j'avais alors saisi l'opportunité de me rapprocher un peu plus d'une place importante dans l'entreprise familiale. Mais qui disait aucun Nichols, c'était aussi aucune compagnie. Je me retrouvais presque le seul jeune au milieu de tous ces requins du monde doré de Newport Beach. Ce n'était pas ce qui m'impressionnait, je continuais à jouer au fils idéal, à répondre parfaitement aux questions des personnes qui m'abordaient et à siroter doucement mon champagne pétillant. Pourtant j'avais envie que d'une chose, c'était me barrer d'ici, et m'enfiler une bouteille de vodka pour oublier cet ennui profond. Mais je ne faisais rien, et je continuais à sourire avec mon air angélique qui fonctionnait à tous les coups. Je voyais au loin ma mère et son nouveau mari qui lui tenait la taille, j'avais envie de vomir mais je me retenais. Pas sûr qu'ils apprécieraient que je me mette en spectacle comme ça devant tous ces gens de la haute. Il y avait les Rutherford, les pires ennemis des Nichols soit disant. Je me dirigeai vers le buffet situé près d'une oeuvre dont je ne comprenais aucunement la signification lorsque j'aperçus une chevelure brune, avec de superbes boucles. Je savais exactement qui c'était. Avec un sourire en coin, je m'approchai d'elle et vint lui chuchoter à l'oreille : « Rowan Salinger. Tu sais que tu viens d'embellir ma soirée ? » Je vins attraper un petit canapé qui disparut rapidement dans ma bouche. Je me tournai alors de nouveau vers la jolie jeune femme avant d'ajouter : « Tu es arrivée il y a longtemps parce que je ne t'avais pas vue. En tout cas, tu es juste sublime. » Petit clin d'oeil pour agrémenter mes propos, tandis que je jette un regard rapide à ma mère et Thatcher au cas où ils aient besoin de moi.