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a simple love story

lila & thatcher

« Chérie, c’est moi. Je vais avoir un certain retard… » Thatcher regarda tout autour de lui, cette ville qu’il ne connaissait pratiquement pas, mais où vivait une charmante jeune fille rencontrer lors de son dernier voyage d’affaire à Los Angeles. « Ouais, c’est ça, mon vol. Bon, aller, je te laisse. » Et il raccrocha son téléphone portable en ignorant volontairement le son de la voix agaçante de son épouse. Il venait de passer une nuit particulièrement torride, mais il ne se souvenait hélas plus avec qui. Il avait quitté la chambre d’hôtel sur la pointe des pieds en ne souhaitant pas la réveillée. Cette rouquine allait faire partie de la liste de ses conquêtes d’un soir. Thatcher avait quelques listes dans son esprit dans lesquels il catégorisait les femmes qu’il rencontrait. Les amantes d’une nuit, ces femmes rencontrées par hasard lors d’événement corporatif par exemple. Il les trouvait séduisantes et ils les voulaient. Il y avait également la catégorie maîtresse, ces femmes étaient généralement dans son entourage plus ou moins près et il entretenait une espèce de relation avec elles. Ça n’avait rien à voir avec l’amour, mais ils partageaient une chimie forte, comme par exemple Malia Williams, cette femme avait un certain pouvoir sur lui. « Bon. Thatcher, réfléchis. » Il était en plein ‘’centre-ville’’ d’une très petite ville, presque un village. Il portait les vêtements de la veille, c’est-à-dire un habit propre. Sa chemise était sortie de son pantalon, il avait une légère repousse au niveau de la barbe. Oui, si Thatcher ne se rasait pas tous les jours il y aurait des petits intrus sur son visage d’âge. Il portait sur son épaule son veston, il faisait bien chaud ce matin-là. Il fouilla dans ses poches dans l’idée de prendre son porte-monnaie. « Putain de salope. » Les mots vulgaires qui s’échappèrent de sa bouche fusent causer par l’absence du dit porte-monnaie dans ses poches. Il reprit son portable et composa le numéro de son super-héros personnel. « Fred, c’est moi, Thatch. Tu dois faire fermer mes comptes en banque à l’exception de mon compte perso. J’ai toujours ma carte sur moi, mais je me suis fait piqué mon porte-feuille par une sainte-nitouche rencontrer à L.A. Là ? Je suis en Alabama j’crois. Envoie-moi une voiture. » Comme il l’avait fait quelques minutes auparavant avec sa femme, Thatcher raccrocha. Il tourna sur lui-même et repéra une petite superette. Son estomac cria famine et il se dirigea vers l’endroit dans le but de s’acheter quelques de quoi tenir jusqu’à ce qu’une voiture vienne le récupérer.

a simple love story w/ @Thatcher Nichols

Depuis que ton mari, du moins ton futur ex-mari, était en prison pour cause de blanchiment d'argent, tu ne dépendais plus de lui financièrement. Et puis, de toute manière, avec ses conneries, vous n'aviez plus rien. Heureusement, ton métier d'avocate te permettais de faire vivre encore ta petite famille, mais pas comme avant. Entre les courses, les études des enfants, le crédit de votre maison... tu n'y arrivais plus et en ce moment le frigo était vide. Malgré tout, pour éviter toutes sortes de questions de la part de vos amis et de tes collègues de travail, tu préférais ne pas montrer tes faiblesses. Tu montrais que tout allait bien et que tu gérais la situation. En vrai, ce n'était pas le cas. Heureusement, tu avais deux merveilleux enfants qui t'aidait à à ne pas sombrer. Il est vrai qu'apprendre que son propre mari vous ment pendant tant d'années, c'est compliqué à digérer. Aujourd'hui, il fallait que tu ailles faire les courses étant donné que tu avais enfin reçue ta paie. Néanmoins, depuis quelques mois il n'était plus question d'aller faire les courses dans le grand supermarché de la ville. Tout le monde te connaissais et les premières semaines, tout le monde t'arrêtais dans les rayons pour te poser des questions. Aujourd'hui, tu prends la route pour un petit village non loin de Ocean Beach, mais qui était déjà moins fréquenté. Lunettes de soleil sur le nez, et petite robe noire tout ce qu'il y a de plus classique, tu arrives une bonne grosse demie heure plus tard à l'épicerie. Tu avais décidé de ne pas trop remplir ton cadis et de prendre le nécessaire... manque de bol, il te manquait à peu près tout. Ces petites courses se sont vite transformées en grosses courses du mois... tu réalises quelques instants que tu as craqué pour des futilités... Discrètement, tu reposes des articles dans les rayons puis te rends aux caisses, l'air complètement désabusée. - 25 dollars s'il vous plait - ravalant ta salive, tu fouilles dans ton sac et te rends compte que tu n'avais ni papiers, ni ta carte bancaire. Presque honteuse, tu regardes les gens derrière toi, puis la caissière qui semblait déjà un brin agacée du temps que tu mettais. - Oh non, j'ai... je suis désolée. Je repasserais, je vous laisse les articles, j'ai oublié mon porte feuilles chez moi - tu sentais tes mains qui tremblaient... les bouffées de chaleur qui apparaissaient. Toi qui détestait t'afficher devant tout le monde, tu avais bien raté ton coup.

Il se promenait entre les allées, le coeur presque au bord des lèvres. Il pouvait lui arriver, quelques fois, rarement, presque jamais à dire vraie, de faire ses propres courses. Cependant, lorsque cela arrivait c'était toujours dans des endroits haut-de-gammes, rien à voir avec cette supérette pour pauvre. Thatcher regardait tout autour de lui cherchant des produits auxquels il avait l'habitude, pourtant ce qu'il voyait ne l'intéressait pas vraiment. Il poussa un profond soupire de découragement en se demandant comment des personnes pouvaient réellement vivre comme ça, avec si peu de bonnes choses à porter de main. Thatcher était sur le point de quitter les lieux avec l'estomac dans les talons lorsque son regard s'arrêta sur une chose, une personne plutôt. Elle était là, discrète, bien vêtue et dégageait quelque chose de profondément attirant. Sa petite robe noire et ses lunettes sur le bout du nez, ses cheveux bruns et son visage qui semblait délicat. C'était certainement le plus gros cliché de tous les temps, mais le coeur de l'homme sauta un battement ou deux. « Oh non, j'ai... je suis désolée. Je repasserais, je vous laisse les articles, j'ai oublié mon porte feuilles chez moi » Il la regarda quitter l'endroit, aller savoir pourquoi, mais Thatcher se précipita à la caisse, dépassant ainsi la ligne de gens qui râlèrent bêtement. « Je vais prendre ses choses à la petite dame. » Le bel homme paya rapidement et pris, avec dégoût malgré tout, les sacs de plastiques dans lesquels traînaient les quelques articles de la dame. « Mademoiselle, attendez un instant s'il vous plaît. » Thatcher s'élança entre les voitures pour arriver jusqu'à elle. « Vous avez laissé ça à la caisse je crois bien. » Le blond lui décrocha un beau sourire charmeur, il en avait rencontré auparavant des femmes, de toutes les sortes, mais pourtant jamais il n’avait pourchassé une femme comme ça avec des amplettes. Normalement il laissait les femmes venir jusqu’à lui, ce geste était réellement inhabituel pour lui. « Je suis Thatcher. » Inutile de préciser son nom de famille, il ne croyait pas qu’une petite femme d’ici saurait qui il était et l’importance qu’il avait. Pour une fois, de toute manière, cela lui semblait égal.

a simple love story w/ @Thatcher Nichols

Tu dévalais la rue et slalomait entre les voiture qui stationnaient, complètement à la ramasse. Tu n'avais plus rien dans ton frigo et tu avais déjà fait bien assez de route. Pas possible pour toi de rentrer chez toi et revenir... ce n'était pas le moment de gaspiller du gasoil. Alors que tu essayerais d'ouvrir ta voiture malgré tes tremblements, tu marmonnais - t'as vu dans quel pétrin tu me mets Hawkins ? Je te déteste... bon sang, je te haies. Espèce de cret...- A ce moment là, une voix venant de derrière t’interpella « Mademoiselle, attendez un instant s'il vous plaît. » tu tournes la tête et vit un homme arrivant à pas pressés, un sac à la main. Tout en arquant un sourcil, un brin agacée de la précédente situation, tu t'avances à sa hauteur « Vous avez laissé ça à la caisse je crois bien. » dit-il tout en te présentant le sac remplit des denrées que tu voulais acheter à la supérette. Ton regard passait du sac à l'homme. Tu tombais des nus. Un large sourire vint illuminer ton visage. Même si au fond tu te demandais si c'était plus par générosité ou un bon plan drague bien ficelé, tu prends le sac toute gênée - Je sais pas quoi dire... ça me gêne, mais je crois que le seul mot est merci - tu souris de nouveau et il se présente à toi. Tout en ouvrant la voiture, tu y déposes le sac et te retournes de nouveau vers l'homme qui avait illuminé ta journée. Il t'en fallait peu en ce moment. Tu continues de sourire presque bêtement et tout en lui tendant la main, tu te présentes à ton tour - Lila... Alors, merci Thatcher. - Plus ton regard était plongé dans le sien, plus tu étais mal à l'aise. Un regard perçant et envoûtant. Gênée de t'être abandonné aussi longtemps dans son regard, tu te racles la gorge et t'en défait immédiatement  - Que faire pour vous remercier ? -

Au loin tu l’avais trouvé attirante, maintenant que tu te trouvais près d’elle et que tu pouvais voir ses cheveux retombés en cascade gracieusement sur ses épaules, tes tripes se noua au fond de toi. Jamais auparavant un visage t’avait apparu aussi clairement, tu remarquais tout ce qu’elle reflétait. La seule question qui te tourmentait était de savoir qui elle était. « Lila... Alors, merci Thatcher » Un franc sourire se forma sur ton visage, quel prénom magnifique. « Je suis enchanté, Lila. » Tu lui serras la main et un choc électrique te serre le cœur. Combien de femmes avais-tu croiser auparavant, combien de coup d’un soir avais-tu fait ? Un nombre incalculable et trop humiliant pour ton épouse Lilith d’être révélé. « Que faire pour vous remercier ? » Tu retiras doucement ta main de la sienne, tu voulais savourer davantage ces quelques instants de proximités. Cette femme, sans même à avoir à bouger le petit doigt provoquait en toi des torrents d’émotions. Toi qui n’avais jamais cru au coup de foudre auparavant, tu avais la vague impression d’en vivre un instantanément. « Vous n’avez pas à me remercier, Lila. Cependant, je ne dirais pas non pour un café ! Je ne suis pas du coin et j’attends quelqu’un pour me récupérer. Je ne dirais pas non à un brin de compagnie. » Une petite voix au fond de toi te disais que cette femme n’était pas comme les autres, que sortir le grand jeu du séducteur ne t’apporterait rien, sauf peut-être lui faire peur et la voir s’enfuir à toutes jambes. « Enfin, seulement si vous êtes disponible en ce moment ? Peut-être préfériez-vous faire un tour chez vous déposez vos petites emplettes. J’ai vu un petit café à quelques coins de rues d’ici, nous pourrions nous y retrouver dans une heure ? » Tu te montrais galant, comme à ton habitude, mais il se cachait une espèce de fébrilité dans ta voix. Cette femme, cette Lila, dégageait quelque chose de beau, de classe et tu pouvais deviner un regard fort intelligent. Elle t’intriguait, beaucoup.

a simple love story w/ @Thatcher Nichols

Tu te trouvais donc face à un bel inconnu, qui été dans sa journée de générosité et avec une chance inouïe, c'était tombé sur toi. Malgré, il en fallait plus pour te charmer. Tu étais du genre assez réticente aux plans dragues et ça en avait tout l'air d'en être un. Néanmoins, tu voulais vraiment le remercier. De toute manière, si c'était un plan drague, il avait bien réussit son coup. « Vous n’avez pas à me remercier, Lila. Cependant, je ne dirais pas non pour un café ! Je ne suis pas du coin et j’attends quelqu’un pour me récupérer. Je ne dirais pas non à un brin de compagnie. » Tu souris amusée, croise les bras sur ta poitrine, mais par politesse, tu ne lui dis pas le fond de ta pensée. D'habitude, ce genre de mecs qui te font des plans comme ça, ce n'est pas ta tasse de thé et tu n'hésites pas pour les renvoyer balader gentiment. Néanmoins, cet homme était bien trop respectueux et charmant pour le laisser filer. A voir ce que la suite te réserve. Les mauvaises surprises, tu connais aussi. tu acquiesces d'un signe de tête « Enfin, seulement si vous êtes disponible en ce moment ? Peut-être préfériez-vous faire un tour chez vous déposez vos petites emplettes. J’ai vu un petit café à quelques coins de rues d’ici, nous pourrions nous y retrouver dans une heure ? » Il avait surement vu à ta tête que tu avais directement pensé à un plan drague et ça te fait sourire encore plus. Par contre, impossible pour toi de l'amener dans ton taudis que tu louais depuis que ton ex-mari avait tout foiré. Tu ouvres de nouveau la portière et te penche à l'intérieur pour accéder à la boîte à gants en priant intérieurement que ton chéquier soit là ou même un peu de monnaie... - Attendez, je dois avoir de la monnaie quelque part. - Bingo! Un billet de cinq dollars plié en quatre se trouvait tout au fond de la boîte à gants. Ouf. Sauvée. Tu ressors et brandit le billet devant lui - Je savais que j'avais un billet qui devait traîner. - Tu venais à peine de le rencontrer, tu ne le connaissais ni d'eve ni d'adam et pourtant, c'était tellement facile. Tu te sentais déjà bizarrement en confiance. Disons que t'avais un bon présentiment lorsque tu le regardais te parler. Espérons que tu ne te trompes pas. D'un geste de la main, tu lui montre un petit café qui faisait coin d'une rue piétonne. - Ce n'est pas le meilleur café de la ville, mais je vais vous éviter ma conduite. Je ne veux pas vous tuer avant de vous avoir remercier officiellement - Tu grimaces et lui fait signe de te suivre...

Voici comment les choses se passent ; Thatcher fait un sourire et une remarque bien placée. Il remonte l’égo des demoiselles et au bout de quelques phrases, les plus tenaces se laissent désirer toute une soirée, ce sont des favorites, et il finit par les mettre dans son lit. Parfois les hormones prennent le dessus et il lui ait déjà arriver de faire l’amour avec une femme dans un endroit tout sauf romantique ou conçu pour l’acte. Thatcher avait son petit numéro de charme, simple et efficace. Quelque chose lui disait que cette belle brune à la peau délicate ne serait pas une lapine, ni même une fleur à cueillir. Habituellement Thatcher n’irait pas vers ce genre de femmes. Peut-être parce qu’il ne cherche pas une remplaçante digne de ce nom à Lilith, et aussi parce qu’il est bien plus facile de partir aux petits matins en sachant que la femme dans le lit de la chambre d’hôtel ne se posera pas trop de questions et continuera sa vie. Thatcher était passé maître dans l’art de traité les femmes comme des trophées de chasse. « Ce n'est pas le meilleur café de la ville, mais je vais vous éviter ma conduite. Je ne veux pas vous tuer avant de vous avoir remercier officiellement » Thatcher rigola sincèrement à cette blague et Lila lui fit un signe de le suivre. L’homme ne pouvait décrocher ce bête sourire de sur son visage. « Vous êtes une habituée du coin, Lila ? » Thatcher aurait pu mettre sa main derrière son dos, un geste galant inoffensif, mais Lila dégageait quelque chose de différent. Sous un certain angle, Lila lui rappelait Lilith dans ses jeunes années. Elle était différente des autres filles, avait de la prestance et de la classe en toutes circonstances. « Je ne viens pas d’ici, je suis de la Californie. Difficile à croire que je me suis perdu dans ce coin de l’Alabama. » Il se trouvait quand même à six heures d’avion de chez lui. Ce n’était pas tout à fait faux, et puis Lila n’avait pas à savoir toute la vérité. Sans doute n’allait-il jamais la revoir. « Un rendez-vous d’affaire dans la région ma conduit jusqu’ici. » Il la suivait de près.