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mise en avantmaï - abeliya - luka
Days like these est à forum sans contexte, se passant dans une ville réelle du nom de Fort Myers, en Floride. Baignée sous le soleil une grande partie de l'année, ambiance caliente, détente, propice aux vacances réussis et aux soirées fantasmagorique, venez vous y prélasser sans prise de texte. Forum qui ne se veut pas grand, mais avec une communauté, et des membres qui se sentent bien. Pas délaissé comme sur la plupart des forums. Peu de contrainte, que de la détente et du fun.
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(#) (fb) (roz) she's the giggle at a funeral. { Mar 5 Mai - 14:40 }
We may make it through the war If we make it through the night.
@roz roscoe & @johnny cabrera

Fort Myers Cemetery, January 2019.

Insolence du soleil de janvier qui fait briller les perles salées sur les joues des endeuillés. On se dévisage trop bien, sous l'astre, on s'épie, on se juge à la quantité de sentiments exhibés. De lointains inconnus ne se connaissant plus que de leur chagrin, occupés à déceler une certaine familiarité dans les sanglots des autres. La foule est noire dans la blancheur de l'étoile, nouvelle vague de tristesse venant s'échouer sur le marbre clair des caveaux. Eternelle répétition que cette marée de la mort, qui remplit la terre en suppliant le ciel : un enterrement par jour à Fort Myers. Et sous les pas tremblants des convives à la table funeste, le sol a des arômes de sel.
Semblable aux semblables, presque anonyme, Johnny porte aussi l'habit du désespoir. C’est pourtant sur son visage qu'on décèle le véritable deuil. Vieilli, creusé, meurtri. Les sillons de son faciès font de douloureux virages, et au coin de sa bouche la lippe tremble encore. Il a adopté la couleur des morts pour s'effacer, s'évader, oublier. Cabrera parmi les Cabrera, il n’est que malheureux de plus à plaindre, infime pièce d’une entité familiale désormais ébranlée.
Il y a les mains sans substance qu'il serre, les larmes qu'on dépose sur ses joues comme des baisers. Les sourires embarrassés, désolés. Ces rictus macabres et inappropriés, grimaces honteuses qui se voudraient modestes. Comme si les mimiques des uns pouvaient soulager les autres. Dans leur numéro de pleureurs, ils ont tous l'air de s'excuser. La berceuse de leurs hoquets en devient insupportable. Un seul coupable pour des dizaines de misérables.

Dans ses bras, la silhouette brisée d’une mère. Elle s’ancre dans les pardons qu’il voudrait lui arracher. Maman j’ai failli. Maman je me suis trompé. Maman je n’ai pas su. Maman je l’ai tué. Des bribes de cauchemars s’attellent à la réalité, des spectres d’images, des visions sinistres. Rongé par l’océan, un corps évaporé. Les traces violacées, comme des serpents sur la tendre peau blanchie. Des souvenirs de lui, à moitié dérobés. La cicatrice de la chute en skateboard. Le grain noir dans la nuque. L’encre sur ses bras. Et les relents putrides d’une vie gâtée, parfum de femme faucheuse, qui vient comme un étau asphyxier le frère meurtrier. Johnny s’étouffe sur la vision, agonise davantage. Au fond de son être, la cascade froide de la détresse. Elle le brûle, érode doucement sa raison. Au-dessus du col de chemise blanche, les ongles de sa mère laissent une trace amère.
Il s’arrache à son emprise, l’abandonne à la voiture. Dans un ultime gémissement, la mer se retire, la mère s’en va, on clôture la marche des ombres. Derrière la vitre teintée, les yeux cherchent encore Johnny, orphelin d’une fratrie. Il est parti.

Brutale apparition qui l’arrache à son désespoir, un instant. Le palpitant s’emballe, crache son venin écarlate dans un spasme qui réveille les veines. Poison des petites violences, carburant du courroux. La dernière goutte de tristesse s’évapore sous le sourcil noir, qui se fronce, alors que le sang emplit sa bouche. Les crocs se referment sur la tendresse d’une joue, à la manière des poings qui s’agitent à ses côtés. L’homme se fait bête. Outré. Territorial.
Vite, il est près d’elle, aux côtés de la vipère. Vomissant ses mots comme des mandales, il gueule, aboie. “What the fuck d’you think you’re doing here, uh?” Quelques silhouettes noires se retournent sur les syllabes véhémentes, l’ouragan familier d’un Cabrera qui hurle. D’ordinaire peu pudique, il se croit embarrassé d’être vu avec elle. L’intruse. L’erreur. L’orgueilleuse catin. La vile pimbêche aux fruits interdits, tentatrice et pécheresse pour un frère crédule. Dans sa honte, Johnny gonfle la carcasse pour camoufler l’obscène célébrité de la scène funeste. De ses yeux noirs, il n’observe rien. Il la brûle et l’abhorre. “What, you miss him or somethin’? You miss fucking up his life?” Elle est grande, perchée sur une silhouette frêle, une âme brisée de plus au pays des peines. Elle est trop grande, plus grande, et il aurait aimé qu’elle puisse lever les yeux vers lui. Il aurait aimé pouvoir l’écraser de sa charpente. L’affront qu’elle lui fait malgré elle, de part ce squelette qu’elle a long, achève l’ébullition de son essence. Une dernière fois, il crache, et les insultes fusent dans l’air dans des postillons empoisonnés. “Well he’s not here anymore. Do you fucking understand?
Une voix qui se brise.
La colère explose.
De milliers de lames pour lui poignarder le cœur.

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(#) Re: (fb) (roz) she's the giggle at a funeral. { Mar 5 Mai - 23:34 }
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Fort Myers Cemetery, January 2019.

douloureuse scène qu'est cette marche funèbre qu'elle observe de loin, recluse derrière la solide sculpture de sève, comme protégée par ses ramures des rayons luminescents et des regards qu'elle devine aisément réprobateurs. les protagonistes en acteurs de cette pièce déchirante qui se déroule sous ses opales voilées, son corps tremble devant ce qu'elle ne désire que cauchemar, mais qui l'afflige d'une réalité bouleversante. elle l'indésirée, l'indésirable étrangère, ne se laisse guère intimider par l'ancre des veines où s'écoulent les mêmes gênes. mais en son cœur meurtri se dresse encore le respect de l'intime, des liens ultimes que sont ceux d'un sang qu'elle a aimé, aime, sans jamais en avoir atteint l'entrée. cette porte blindée, cadenassée, où sont placardés les héritages des mœurs familiales qui lui ont toujours échappé. docile est la tigresse endeuillée, alors qu'elle se terre dans cette solitude amère, le silence mortifère. elle paraît clandestine dans l'ombre de cet abris de misère, à l'écart de cette espace où réside pourtant, légitimement, sa place. c'est pour cette mère, cet être cher que d'autres enterrent qu'elle prétend se consumer seule, consciente de la véhémence que générerait sa présence. mais le respect n'est que prétexte, une diversion prêtée à un esprit ébranlé, brisé, quand sous le masque se cache la terreur d'un spectacle macabre. roz feint maturité alors qu'elle n'est que gamine éplorée, apeurée par cette dernière image d'un corps qui risquerait de l'achever.  

les rivières déversent leur sel dans les soubresauts d'un cœur à la dérive et quand les jambes brindilles flagellent, le corps s'ébranle contre le torse fait d’écorce. sur la toile de ses paupières closes la palette de nuances violacées se métamorphose. la vague houleuse de souvenirs déverse en flashs photographiés par ses rétines les instants mémorisés, gravés à l'encre de sa peau, de son rire, sur ce cortex désormais douloureux. les désirs se font rivaux dévorant son échine électrique, quand l'un lui hurle de courir à leur rencontre, l'autre l'assène de fuir ce tourment. et de cette offensive cérébrale ne reste qu'un corps impotent.  
sous la doucereuse berceuse de sa voix, le mirage de ses traits est si limpide qu'elle songe pouvoir les effleurer de la pulpeuse de ses doigts. mais son rictus se fige pour peindre l'horreur, sa peau parsemée d'esquisses se pare d'ecchymoses, puis de son corps qui l'appelle il ne reste que poussière.

les convives ne sont plus qu'ombres dispersées quand ses paupières s'ouvrent sur un champs délaissé. dans les départs assommés roz trouve son unique chance de suivre la voie des adieux. le pas chevrotant mène sa silhouette se voulant assurée jusqu'à la terre meuble où siège désormais son ami endormi. peine maîtresse des battements assourdissants de son myocarde, son âme s'élève au delà du réel. et la rage violente la dérobe de ses rêveries nostalgiques. fauve au milieu du désert, l'attaque de la brute est cruelle, pathétique alors que l’assaillie tourne le dos. ses mots sont poison intoxiquant ses veines, souffreteuses marbrures véhiculant la gangrène à son palpitant broyé de sa main de fer. impassible spectatrice de sa colère qui, nerveusement, teint ses traits telle la boursouflure que forme la veine battant sa tempe au rythme de son myocarde. telle est démontrée cette véhémence tant redoutée aux aguets des voyeurs. elle, paria s’immisçant dans l'antre des cabrera se brûle face à l'orgueil de la sphère latina. inébranlable est sa fierté, l'iris torve pointé sur ses pulpeuses hargneuses. "feeling better ?" l'arc sourcilier se redresse du calme de l'olympe, divine dans sa contenance malgré les grondements volcaniques de sa gorge. "no ? that's what i thought." mais l'ébullition, sombre, profonde, asphyxie ses veines du poison de la haine. la rancoeur est tempête, la douleur explosive. "look at you. you're ridiculous, so pathetic. you think that you, the proud cabrera family, are the only ones who cares about him ? spoiler alert, i didn't make him do anything, he wanted that. you are the ones who kept him away from his dreams, not me." la phalange en arme accusatrice, elle hurle, s'époumone des maux gardés sous silence. roz implose, se brise, se cabre, révulse le non sens des accusations démentes. le deuil coupable ne suffit plus d'excuse. "so please, let me say goodbye too." à son tour la voix se brise. roz ne désire plus qu'une once de clémence, pour sa propre souffrance.
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